Après Noël

Nous avons franchi le premier col des festivités, et profitions d’une descente tranquille avant le second, pile une semaine après. Premier col pour nos foies et estomacs, soumis à un  sur-régime infernal en sucres, protéïnes, graisses et alcools, avant le second, généralement pire parce que, davantage tourné vers les adultes, plus festif débridé.

A part ça, une panique inimaginable à Roissy, que nous a conté par le menu une copine débarquant de Nouvelle-Calédonie il y a 3-4 jours, qui y est restée bloquée deux jours (avec ses deux enfants) et qui n’a toujours pas récupéré ses bagages. Une autre, du même niveau, sur les routes et autoroutes. Après Londres et Paris, New-York, Moscou, paralysés par la neige et le froid:  un climat que se venge localement d’un réchauffement global avec de monstrueux engorgements dans les transports, sans parler, ci et là des coupures d’électricité et autres délicatesses.  Cela a au moins l’avantage d’occuper les médias qui ne nous coupent plus l’appétit avec les SDF morts de froid dans les rues et fait avaler le cap des 4 millions de demandeurs d’emplois atteint du fait de la crise créée par la finance conjuguée à la politique sarkozienne.

Ce climat détestable se retrouve chez les gens. Je ne compte plus ceux, revus à l’occasion de ces fêtes, qui se lâchent et disent, travaillant dans le public ou dans le privé, supporter de plus en plus difficilement des boulots toujours plus surchargés, des ambiances de travail toujours plus détestables et des managements “nus”, se ramenant au bâton et aux menaces, sans plus s’embarrasser des carottes.

Côté africain, Laurent Gbagbo, pourtant formé dans nos écoles, pourtant ex-membre de l’Internationale Socialiste, grand truqueur de votes devant l’Eternel, qui reçoit la leçon de la CEDEAO, pourtant composée essentiellement de dictateurs et autres truqueurs électoraux… Allez y comprendre quelque chose..! Si ce n’est cette leçon aux dictateurs de la terre en cette période de mondialisation financière: ne truquez les élections que si vous n’avez pas d’opposition organisée en face, massacrez-les donc préalablement par tous les moyens discrets à votre disposition, tâche dont beaucoup s’acquittent avec zèle et efficacité….

Côté politique, chez nous, “Hortefeux patrouille avec la BAC en Seine-Saint-Denis” (NouvelObs), dans la nuit de dimanche à lundi dans une patrouille de police qui aurait vraisemblablement plus efficace contre les délinquances en faisant son travail normal. Sarkozy est foutu si même le Spectacle sécuritaire ne prend plus et fait dorénavant rire les plus neurasthéniques. Toujours chez nous, l’homme à tout faire de M. Copé, qui le remplace à la tête des députés UMP, se ridiculise quasiment quotidiennement: après sa demande  de quasi-impunité pour les députés fraudeurs, il s’en prend à DSK sur un mode frisant le grotesque. C’est bien, on a besoin de clowns.

Bref, au delà des joies des retrouvailles familiales et amicales (heureusement qu’il nous reste ça!), un triste moment. Mais que pouvions-nous attendre d’un pays qui a élu un tel Président, vous savez, celui qui prend des vacances de nabab à Marrakech…

- “Les États-Unis doivent aussi relancer leur économie. Ils ont choisi de reconduire une fiscalité amicale aux grosses fortunes. L’argent dégagé de cette manière ne pourra pas s’investir dans une économie déprimée, une partie sera consacrée à l’achat de produits de luxe, l’autre se retrouvera dans la spéculation, c’est-à-dire dans la prédation sur l’économie mondiale. Est-ce bien de cela que nous avons besoin ?”, Blog de P. Jorion.