Dans la débauche actuelle d’intimidations, de manipulations, de viols civiques, et de pillages à destination des pays les plus pauvres de notre planèete, la Côte d’Ivoire est devenu le pays martyr. C’est sur lui que se concentrent les convoitises des prétendus puissants prêts, après lui, à dépecer le continent tout entier. Ils en ont fait leur territoire d’expérience.
Les « experts » de tout poil nous rabâchent tous les jours que la « communauté internationale » réclame le départ de Laurent Gbagbo sous prétexte qu’il a perdu les élections présidentielles, et qu’il n’est qu’un Président « auto-proclamé ». Mais qu’est-ce que cette « communauté internationale » si ce n’est une alliance d’intérêts entre les Etats-Unis, l’ONU leur servante qui ne survit (à New-York !) que grâce à leur soutien financier, et les pays occidentaux farouches combattants du libéralisme économique le plus pur et le plus dur, dont la France actuelle se veut l’un des phares. Les ordres d’abandon de son fauteuil à Gbagbo donnés chaque jour par l’homme de la Maison Blanche, ceux du Président français qui tente ainsi, en prenant le sillage de son modèle de Washington, de se maintenir à niveau international dans la perspective des prochaines présidentielles, sont trop appuyés, trop répétés, trop empressés pour ne pas être intéressés. Ils sont la preuve que, s’il y a eu fraude du coté Gbagbo, il y a aussi eu fraude du côté Ouattara. L’échec de la grève générale déclenchée par ce dernier aujourd’hui même est l’évidente révélation d’une réalité différente de celle présentée sans cesse par les officines d’outre Atlantique ou inspirées par elles : la légitimité n’est pas du côté de la poussée exercée par la « communauté internationale ». Elle est du côté de celui que les uns et les autres qualifient d’ « auto-proclamé ». Le peuple de Côte d’Ivoire ne s’y est pas trompé qui, dans sa majorité, semble rejeter le Président « occido-imposé » par les financiers de Chicago et Wall Street, et leurs vassaux d’Europe dont la France.
Et ce ne sont pas les annonces de centaines de meurtres et d’émigration massive de populations en fuite devant les risques d’éventuelle violence à venir qui pourraient impressionner un observateur attentif et honnête de la situation ivoirienne, car… ces annonces sont faites par l’ONU, donc par les Etats-Unis et leurs féaux amis. Nul ne peut, en démocratie, être juge et partie !
Ne nous laissons pas abuser !
La guerre qui se prépare là-bas est une guerre d’annexion déclenchée contre un peuple qui savait gérer sa souveraineté, même dans les impressionnantes difficultés d’après indépendance, mais faible devant des géants qui ne connaissent de la démocratie que quelques lettres du mot. Et encore !
Et, au-delà de ce peuple, cette guerre est une guerre d’annexion d’un continent tout entier par des puissances qui, aujourd’hui, se croient tout permis parce qu’elles sont la force brutale et inhumaine des systèmes devenus fous.
C’est l’Anschluss du vingt-et-unième siècle qui est en marche en Afrique.
Alassane Ouattara (n’oublions pas qu’il vient du FMI) est sans doute le premier complice des nouveaux conquérants de notre temps !
Laurent Gbagbo est sans doute le dernier résistant d’une Afrique torturée, avec ceux qui enlèvent les pompeurs européens de pétrole du Golfe de Guinée, ceux encore qui enlèvent les pilleurs d’uranium du Mali, ceux aussi qui luttent et meurent en silence pour pouvoir, envers et contre tous les tripatouilleurs financiers, produire et vendre le plus beau coton du monde, seul moyen de leur survie !
C’est, sous nos yeux, le nouveau choc du pot de fer contre le pot de terre.
Si la ferraille gagne à Abidjan, la Terre sera définitivement morte !
Pauvre Afrique !Salut et Fraternité.
Carte Afrique e-voyageur.com