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Xander The Dream Maker : poème Corrida

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Le soleil a brûlé le ciel blond de Séville

Un bûcher poussière d'or qui fait des escarbilles

Un étendard sanglant au couleur de la mort

Qu'un hidalgo brandit du cruor de sa victime

Dont les cris étouffés le lacèrent encore

Pour un dernier combat, une estocade ultime

On ouvre la brèche du taureau affolé

Par les cris de la foule avide de souffrance

Sur le sable andalou une brûlure intense

Noircit sur son garrot dont la chair est zélée

La douleur saumâtre jaillit de l'échine

Rythme les entrechats de morsures opalines

Sa tête balance aux sons des tambourins

Il racle du sabot le sable qui s'endort

Ses veines fourmillent sur son morne destin

Qui lancine et qui danse au pas du matador

Il souffle des naseaux et mugit sa colère

Et le fleuret grossier qui vient le mettre à terre

Le torero effleure la bête agonisante

De sa cape de feu sur la masse puissante

La muleta roule sur l'ombre de l'arène

Le sang se répand sur l'ocre de la plaine

Le vaincu se débat dans ses derniers instants

Sous les olé funèbres qui déchire le temps

Le ciel étoilé panse ses dernières plaies

Et efface en suspens ses ultimes pensées


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