Le dahu (aussi connu sous le nom de dairi dans le Jura) est un animal sauvage légendaire vivant dans les zones montagneuses abruptes. Il aurait comme principale caractéristique le fait que deux de ses quatre pattes seraient plus courtes que les autres, un peu comme un kangourou sauf qu’il s’agit de la patte droite avant et de la patte droite arrière…L’explication de cette étrange morphologie des membres inférieurs tiendrait à ce que l’animal ne vivrait que sur des pentes. Ce qui faciliterait cependant ses déplacements à flanc de colline ou de montagne mais l’obligerait à se déplacer toujours dans la même direction et sur un même côté.
Marche à suivre
Pour chasser le dahu, il faut s’équiper d’un grand sac et d’un bâton. Les traditions locales rapportent que cette chasse se pratique en battue, dans une forêt dense et idéalement de nuit. Les mois de novembre à février sont les mieux indiqués pour chasser ce coquin. En tapant régulièrement du bâton contre les arbres, les chasseurs effaroucheraient l’animal, ce qui lui ferait perdre l’équilibre. C’est alors qu’interviendrait le « simplet » du village, posté en contrebas avec le sac ouvert, et investi de la mission très valorisante de capturer l’animal.
Une méthode alternative, présentée comme beaucoup plus simple, consiste à se tenir derrière le dahu et de l’appeler. Comme c’est un animal de nature sociable, il se retourne pour voir qui s’intéresse à lui et il perd l’équilibre. On peut ainsi facilement le capturer. Soit dit en passant, le «niais » est formé par les chasseurs initiés à imiter le sifflement du dahu. Ce qui ne manque pas de faire rire les autres participants.
Dans le Jura suisse, on prétend qu’il suffit de repérer l’endroit où le dahu a l’habitude de venir boire et d’attendre son passage en tenant le sac grand ouvert. Lorsque le dahu arrive, il s’agit de l’attraper en le mettant dans le sac d’un mouvement rapide. Comme celui-ci a un odorat particulièrement développé, il est recommandé de le tromper en se déchaussant.
Juste pour rire
L’existence du dahu est généralement évoquée en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves ou de citadins peu informés de la faune montagnarde. On retrouve en Suisse et aussi en France, plusieurs versions de cette légende humoristique.