Et bien m’en a pris ! Car cette aventure est un petit délice à plus d’un égard ! Déjà par les descriptions somptueuses du désert australien qu’est le Nullarbor. Désert qui sous la plume d’Arthur UPFIELD se transforme en mer de sable et en plages de chénopodes.
Comme un vaisseau sur la mer, la jeep commença à longer cette côte, et bientôt ils passèrent entre deux îles qui portaient des arbres, puis un peu plus tard pénétrèrent dans un large bras de mer, où les buissons, de chaque côté, descendaient des terres élevées jusqu’aux plages, étroites bandes d’argile. Brusquement, la jeep déboucha sur une plage et remonta entre les broussailles vers les ondulations du terrain.
Mais surtout par l’intrigue, ce qui est bien le minimum quand on lit un roman policier me rétorquera-t-on. Certes, mais jugez plutôt. Une jeune femme célèbre pour ses émissions radiophoniques disparaît peu après avoir été acquittée du meurtre de son époux. Disparition d’autant plus sensible qu’elle a lieu à proximité d’un désert dans lequel les militaires mènent des opérations secrètes…
Parti enquêter sur ce qui semblait être une simple disparition, Bony découvre qu’il en est question de plusieurs. A tel points que les disparus forment la mystérieuse IAL… (dont je ne dévoilerai pas le sigle pour ne pas gâcher l’effet de surprise, mais à laquelle l’inspecteur sera convié comme « membre d’honneur ») Ceux-ci sont détenus dans une grotte sans aucun espoir de sortie (quand bien même ils s’échapperaient, le désert les attend ; et pour qui ne s’y connait pas, c’est la mort assurée avec pour seul horizon encore et toujours des terres arides sans aucun moyen de se repérer…).
Sans compter qu’un meurtre y a eu lieu, peu avant l’arrivée de l’inspecteur. Et le voilà donc avec une seconde affaire sur les bras. Homicide à huis clos qui mettra sa perspicacité à l’épreuve encore une fois.
Voilà un charmant divertissement si on veut oublier le froid terrible qui risque de s’abattre encore sur le pays.