Si on parlait de transition, celle de la Guinée est en cours de finition et d’après les dernières informations, Alpha Condé, qui avait été investi mardi à Conakry en présence de 13 chefs d’Etat africains, vient de recevoir, mercredi, la démission du gouvernement de transition conduit par Jean-Marie Doré auquel il a assuré qu’il avait « assumé parfaitement » sa mission, ouf ! Pourrait-on enfin assister à une fin heureuse sur le continent noir ? Rien qu’à voir la Côte d’Ivoire voisine, cela pourrait laisser perplexe, cette voisine qui, depuis « les sorties » des résultats de l’élection présidentielle du 28 novembre se voit replonger dans le chaos avec une très grave crise politique qui, selon l’ONU, a fait déjà au moins 50 morts.
Cette Côte d’Ivoire qui a semble-t-il pris des leçons au large de l’Océan Indien, mais qui n’a pas hésité à prendre la tangente pour sombre dans la violence. En tout cas, la communauté internationale se fera une joie de citer en exemple la guinée où, même le candidat battu, Cellou Dalein Diallo, après avoir dénoncé des fraudes, avait finalement décidé d’écouter la voix de la raison et accepter les résultats définitifs en reconnaissant la victoire d’Alpha Condé. Force est de reconnaitre que Jean-Marie Doré et son gouvernement a su y faire pour dirigé de main de maitre, depuis le début de l’année 2010, « leur » transition. Une maitrise sans les avatars qu’ont subis ses voisins en s’assurant l’adhésion de la population guinéenne tout au long de la période transitoire.
Alors, pour la grande ile, quid de la bonne clé de répartition dans le futur remaniement tant attendu pour amener à une quatrième république sans ambages, à l’image de la Guinée ? Décidément, on ne peut s’empêcher de citer continuellement l’heureux gagnant de cette année 2010 qu’est la Guinée qui a su maîtriser avec brio toues velléités de trouble ou de contestation…. Alpha Condé qui avait été condamné à mort par contumace sous le régime dictatorial de Sékou Touré, entre 1958 et 1984) et également emprisonné pour complot sous le régime de Lansana Conté de 1984 à 2008 a su trouver les mots clés pour faire taire toute remontrance : il s’est engagé à réformer l’armée, à revoir les contrats miniers, à réconcilier les ethnies et à généraliser l’accès à l’eau, l’électricité et à l’éducation, du classique mais qui a fonctionné !