Si notre Président et surtout les élus de la majorité fustigent à longueur d'année le moindre "goût du risque" des français, on ne peut pas dire que celui-ci les animent lorsque leur parcours politique est en panne !
En effet, le nombre d'anciens ministres ou parlementaire ayant quitté le monde politique pour rebondir ... dans la création d'une entreprise ou la reprise de leur activité d'enseignant ou avocat ... est assez marginal.
Il est vrai qu'après avoir fréquenté les ors de la République, galérer avec le commun des mortels est assez ... "vulgaire" !
C'est pourquoi, la République qui est bonne fille, sait toujours trouver ou créer quelques fonctions ... à caractère prestigieux, qui permettront de continuer à exister, tout en bénéficiant des subsides de l'état !
Un exemple ?
Xavier Darcos. Battu aux élections régionales alors qu'il était titulaire du porte feuille de Ministre du Travail. Puis remplacé par Eric Woerth, il a pris la tête du tout nouvel Institut français, chargé de l'action culturelle de la France à l'étranger " (...) Doté d'un budget de 43 millions d'euros, de 200 agents d'ici à la fin de 2011 et de nouveaux locaux, l'organisme devrait à terme, aux alentours de 2014, chapeauter la nébuleuse actuelle, soit les 154 services culturels des ambassades et les 144 centres et instituts français dans le monde (...) " - L'Express
Pour d'autres, qui ne souhaiteraient pas abandonner le champs du politique, la fonction leur permettra d'effectuer une "traversée du désert", confortable, leur permettant de retrouver, un jour ou l'autre, le chemin du pouvoir !
Quelques exemples ?
" (...) Rama Yade, nommée ambassadrice à l’Unesco ou Roger Karoutchi nommé ambassadeur au près de l’OCDE (...) " - Slate
Et puis, il y a ceux qui n'ont manifesté qu'une seule ambition sans jamais l'avoir atteinte, comme Françoise de Panafieu (qui rêvait de devenir Maire de Paris). Mais comment prétendre, une fois de plus, à cette ambition lorsqu'on a été largement battue et que le poste est devenu un enjeu majeur entre ténors de l'UMP ?
Jugez en !
La fédération UMP de Paris, ayant acquis la certitude que Bertrand Delanoë ne se représenterait pas pour un troisième mandat, souhaite voir François Fillon comme candidat en 2014. Pour ce faire, il lui faudrait une légitimité à Paris qui se traduirait par une élection comme député.
La circonscription envisagée par ses afficionados étant la très "risquée" : " future 2e circonscription redessinée pour couvrir les Ve, VIe et VIIe arrondissements "
Sauf que Rachida Dati, maire du VII eme arrondissement, ne l'entend pas de cette oreille : " (...) si l'on en croit plusieurs de ses partisans, elle a toutes les chances d'être investie en 2012. Et "toute la légitimité, en tant que maire du VIIe pour se présenter à Paris", selon l'un de ses proches, le patron des députés UMP Christian Jacob (...) " - AFP/Google
Donc, fin des ambitions de Françoise de Panafieu, qui pourrait aussi , être victime du redécoupage électoral à Paris. En effet : " (...) un différend se profile pour les législatives de 2012 avec Bernard Debré, autre député UMP de Paris. Dans le cadre du redécoupage électoral dans la capitale, leurs deux fiefs voisins --Sud du XVIIe arrondissement pour elle, Nord du XVIe pour lui-- ne font plus qu'une circonscription (...) "
Alors, la candidate sortante va t-elle être tentée par le "goût du risque" et se présenter contre vents et marée où envisager de reprendre, comme l'indique sa biographie, son ancien métier de "cadre dans une société de recrutement de personnel " ?
Et bien, il semble que non, puisqu'on apprend par l'AFP que : " (...) La députée UMP de Paris Françoise de Panafieu, rivale malheureuse de Bertrand Delanoë aux municipales de 2008, est intéressée par le poste de Défenseur des droits, institution qui doit voir le jour en 2011 (...) Elle y tient, elle est candidate et est allée voir Nicolas Sarkozy" récemment pour défendre ses chances, a indiqué un élu UMP de la capitale. "C'est un poste qui l'intéresse", a renchéri un autre (...)
En quoi consisterait le "job" ?
" (...) La fonction doit remplacer celle du Médiateur de la République et intégrer plusieurs autres missions : le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), voire également le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (...) " - AFP/Google
Fonction qui exige des compétences juridiques importantes et incontournables. Compétences qu'elle remplit comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant un extrait de sa biographie, publiée par le site de TF1 : " (...) Diplômée de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et titulaire d'une licence en sociologie de la Faculté des sciences humaines de Paris (...) De 1970 à 1973, elle est cadre dans une société de recrutement de personnel puis entre rapidement en politique comme assistante parlementaire de son père François Missoffe, alors député du 17e arrondissement de Paris (...) "
Une remarquable application, comme vous pouvez vous en rendre compte, des propos de Nicolas Sarkozy en 2008 qui indiquait vouloir : " (...) rendre aux Français le goût du risque et le goût d'entreprendre (...) "