Allons-y Alonzo !
Ici et là, on a pu voir relayées la même éphéméride, la même fiction : le Britannique Iain Sinclair, ex poète ombrageux, éditeur sauvage et receleur de livres rares, ami intime de Chris Petit ou J.G. Ballard, n'en a tellement plus pu des coups de scalpel infligés par les bureaucrates au tissu organique du Greater London qu'il a décidé de circonscrire son gros corps émasculé en parcourant à pieds toutes les communes, tous les espaces jouxtant les deux côtés de la M25. Ce qu'on a moins lu, c'est la manière dont le livre s'inscrit dans un monumental projet littéraire étendu sur plusieurs livres et plusieurs décennies, où fiction et érudition sont les deux faces d'une même pièce, cette fameuse « fictionalisation de non-fiction autobiographique fictionalisée » qui assomme les rares exégètes de Sinclair qui essayent encore, en vain, d'y voir plus clair. Inculte avait pourtant vendu le mèche en choisissant de qualifier London Orbital de « roman ». Tant pis, tant mieux, lisez-le comme vous voulez. Mais lisez-le.
La littérature italienne contemporaine doit compter avec Giorgio Vasta.
Nous sommes les petits-enfants de nos grands-parents Hilsenrath, ils ont connu le XXe siècle comme nous ne le connaîtrons jamais : la chronique de Papy Hilsenrath n'a pas d'égal.