La messe de Noël célébrée par l'archevêque d'Alger ALGER - Environ 150 fidèles d'une douzaine de pays ont assisté samedi avec une grande ferveur à la messe de Noël à la cathédrale du Sacré Coeur d'Alger, autour de son archevêque Mgr Ghaleb Bader qui a dénoncé les actes de violences commis au nom de Dieu, a constaté une journaliste de l'AFP.
- "La religion, le rapport de l'Homme à Dieu ne peut jamais être un acte de violence ni ne peut justifier un acte de violence", a martelé l'archevêque.
- "Comment peut-on se permettre des actes de violence au nom de Dieu puisque c'est à Dieu qu'on les fait ?", s'est interrogé Mgr Bader, qui venait d'expliquer que tout acte bon ou mauvais envers quelqu'un revenait à être commis envers Dieu.
- Parmi les fidèles réunis dans cette cathédrale de béton aux vitraux colorés et au décor extrêmement sobre, figuraient les quatre dernières moniales (religieuses contemplatives) de Tibhirine venues à Alger pour célébrer ce moment fort de la chrétienté.
- Une dizaine de Pères blancs, dont sept membres ont été assassinés en 1996 près de leur monastère dans cette région de l'Atlas à une centaine de kilomètres au sud d'Alger, ont également assisté à la messe.
- "Paix pour les Hommes, a martelé l'archevêque. Un tel mot ne devrait pas être un beau rêve", a-t-il plaidé, non loin d'une crèche de personnages de porcelaine revêtues de soieries et d'un arbre sobrement enguirlandé.
- Paix, paix, paix, ont chanté en dansant des jeunes d'un choeur africain essentiellement burundais et camerounais, accompagnés d'une tabla et d'une guitare.
- A leurs côtés, un seul chanteur blanc, un Polonais, venu, a-t-il expliqué à l'AFP "de Tizi-Ouzou, la capitale de la Kabylie, avec une dizaine d'autres Polonais pour vivre ce moment avec la communauté catholique d'Algérie", forte de quelques milliers de membres.