1088
De si loin montent les rêves
Qui se conjuguent à l’horizon de l’aube
.
Tu marches dans la morsure du froid
Te sais ardent en tes laves intérieures
*
D’un regard tu embrasses
Les rives où s’échouent
Les combattants
.
Ils avaient cru
Leur engagement le prouvait
Avancer sous les rafales
Pour leur propre liberté
.
Vaine guerre menée
Où ils perdaient
Insouciance et jeunesse
*
Il n’est pas de violence qui nous libère
Juste un patient et fastidieux travail
Pour extirper de nos âmes en rébellion
Le feu des obus
La lave de l’intolérance
*
Penché sur ton visage endormi
Ton amant d’un jour
Verse une larme glacée
.
Il sait la vanité de ces instants
Les brumes couvrant les petites lâchetés
Les pluies qui ne suffisent plus à laver
Le flot boueux des hontes amoncelées
Manosque, 27 novembre 2010
©CopyrightDepot.co 000455677