A toi qui es au loin, ce poème est pour toi.
Accroché aux portes dorées de l'espoir
Dans son pays de tant de désespoir
Scrutant de son regard vif et perçant
Les allées et venues des riches gens
Sérigne, digne enfant des sages
Venu des mines d'or de Sikasso
Au soleil couchant, fatigué, chante
L'histoire du Mali de mille âges
Rythmé de ses petits doigts agiles
Sur les vingt et une cordes de sa Kora
Instrument si précieux et tant fragile
Offrande d'un généreux passant à Bamako
Des mélodies dont l’avenir se souviendra
Il chante, ce refrain qui le hante
Au soleil levant, épuisé il chante
Sur les marches de Koulouba
Entonne la mélodie de la faim
Afin que l’indigence prenne fin
La misère pressant son pas
Le Niger retenant ses eaux
Marée refoulée des flots
Festival de l'enclave
Mali la belle esclave
Il chante ce refrain qui le hante
Il chante la mère
Brûlée par un père
Il chante la sœur
Privée de liberté
Fil de sa virginité
Il pleure en son cœur
Des gouttes de cendres
Coton des plus tendres
Il chante le touareg bleu
Âme vive de la fleur bleue
Aurore
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