La loi anti-piratage est une hypocrisie de la part du gouvernement.

Publié le 24 décembre 2010 par Rachraf
Je n’ai pas pu suivre l’émission télévisée« investigation» sur Medi1 Sat
Une partie de l’émission traite le piratage au Maroc. Grand consommateur de film et d’anime que je suis. J’alloue un budget pour que je puisse assouvir ma soif. Il faut dire que je ne suis pas gêné quand je consomme des produits piratés, parce que je participe dans une micro-économie. Les vendeurs ont une source de revenus « menacée », mais ça permet de garantir leurs survies
J’ai suivi quelques débats télévisés qui traitent le même sujet, sauf qu’il n’y a aucune valeur ajoutée. Le présentateur et les invités radotent le même propos.
On parle du piratage « films, logiciels et musiques
», dans un pays où la loi qui protège les consommateurs est absente.


Le projet de loi a été proposé en 2006 et jusqu'à cette ère « Abassienne» aucun changement n’a été apporté.
J’ai remarqué l’existence de plusieurs associations qui ont pour mission de lutter contre le piratage « sauvons les salles de cinéma au Maroc» et « l’Association marocaine de lutte contre le piratage».
Parlons des salles des cinémas au Maroc et parlons de leur qualité de service :
Quand j’ai souhaité voir un film marocain ou plus exactement un film Franco-Marocain financé par le CCM ceci dit « le financement est qui sort des poches du contribuable marocain
». Je parle du film  « KANDISHA».
J’ai remarqué que le guichetier ne portait pas d’uniforme. D’une voix sèche ce dernier m’a demandé d’aller chercher la monnaie.
Je ne voulais pas que je rate le film, et j’ai décidé de me débrouiller. Ceci m’a coûté environ 15min et finalement j’ai pu prendre mon ticket.
Dès que j’ai accédé  à la salle une femme qu’on surnomme « Haja» m’a tendu la main telle qu’une mendiante.

Il faut souligner que ces personnes gagnent le strict minimum, c'est pour cette raison que leur service n'est jamais à la hauteur. 
Au lieu que les associations se penchent sur le sujet, d'après les articles que j'ai pu lire aucun organisme n'a dénoncé les conditions minables. Voici la pensée d'une association exprimée par son président.
Selon Nabil Ayouch, président de l’Association Marocaine de Lutte Contre le Piratage (AMLP) En terme de chiffres, parmi 350 salles de cinéma, moins que 80 continuent d’exister. La perte est aussi considérable pour ce qui est des rentrées dans les salles qui ont connu une baisse de 93% depuis 1980. Le marché de l’enregistrement n’est pas en reste. En effet, les studios d’enregistrement se comptent aujourd’hui sur le bout des doigts (de 51 studios en 2005 à 10 aujourd’hui)Face à cette situation déplorable, l’AMPL a mis en place un plan d’action regroupant l’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de la protection de la propriété intellectuelle et artistique.
Monsieur Ayouch, ce n'est pas le piratage qui a détruit les salles de cinéma au Maroc, mais certains propriétaires ont décidé de construire des immeubles, d'autres n'ont pas trop investi dans leurs salles afin qu'ils préservent une clientèle. Mais, à cause de leurs services médiocres que la clientèle a décidés les boycotter.Il faut noter que le piratage « vente directe » n'est pas la première cause de la chute des cinémas au Maroc. Il existe les sites internet qui hébergent des films en streaming. Des plate-forme dédiée au téléchargement légal et illégal.Il y a un facteur très important, c'est que le cinéma marocain ne répond pas aux attentes des spectateurs.Aujourd'hui la majorité des films sont lamentable et vide de tout sens et pis que ça leur financement se fait directement des poches des contribuables. Franchement je n'arrive pas à comprendre l'attitude des réalisateurs qui déplorent cette situation, mais en même temps ils sont incapables d'apporter un seul centime pour produire leur films et après il souhaite mettre en vigueur une loi ?C'est avec une pensée en ce qui concerne la loi que je vais clôturer mon article
La loi au Maroc a pour but de protéger et de réprimer toute outrance. Or, au Maroc la loi est faite pour qu’elle protège ceux qui disposent des richesses, et qui ne cessent de s’enrichir au détriment des pauvres.