Gilette Stadium, Foxborough, MA
CBS
Au grand désarroi des amateurs de foot hors San Diego, on n’aura malheureusement pas droit au Super Bowl 41 ¾ entre les Pats et les Colts. Ce qui est depuis plusieurs années devenu le rendez-vous espéré et presque inévitable entre les deux plus puissantes formations de la NFL n’aura pas lieu cette année grâce à un chokage comme seuls les Colts savent le faire. C’est exaspérant d’être un fan des Colts mais c’est plutôt bandant d’en être un des Pats, qui sont en train de terminer une saison parfaite à leur façon : remplie de talent indéniable, de clutchness, de coolness dans les moments stressants et de lucky bounces qui arrivent évidemment toujours aux bons moments. Depuis le Tuck Rule Game, ils nous ont bien habitués à ça…
Sauf que cette année, ils n’ont pas eu à gagner beaucoup de matchs par la peau de la marde comme ils le faisaient les saisons précédentes. Ils ont démoli tout sur leur passage sauf quelques équipes qui leur ont tenu tête mais qui n’ont pas su mettre le feu dans le cercueil quand ils ont eu l’occasion. Maintenant, ils ont le champ libre pour aller terminer cette fantastique saison en finale contre le meilleur QB des 15 dernières années qui s’est amusé à battre les derniers records de Marino et d’Elway qu’il lui manquait cette année.
Bon, faut quand même rendre à César ce qui appartient aux Colts : les Chargers ont joué un excellent match à Indy dimanche passé. Ils ont été capables de battre les champions défendants sur leur propre terrain malgré des blessures à LaDanian Tomlinson en début de match et à Phallus Rivers en fin de match, avec Billy Volek pour diriger le drive gagnant. Impressionnante performance qui laisse malheureusement un goût d’indifférence marquée pour la suite à Foxborough.
Après un départ de 1-3 cette année, ils ont bien terminé la saison avec 10 victoires en 12 matches, perdant un match contre Jacksonville et se faisant défoncer par Adrian Peterson au Minnesota. Mais leurs six victoires de suite pour clore la saison ont été contre Baltimore, Kansas City, Tennessee, Détroit, Denver et Oakland... Rivers a eu une saison en dents de scie et son côté « trou de cul de jock » est en train de prendre le dessus sur son raisonnement. Tomlinson a aussi eu une saison avec ses hauts et ses bas mais a quand même terminé premier RB de la ligue (avec 1474 verges et 15 TD) durant cette saison qui fut très orientée vers la passe.
Sur papier, San Diego pourrait tenir son bout mais la liste de blessés pour dimanche est inquiétante. Rivers, Tomlinson et Gates sont tous les trois incertains. Imaginer Volek, Turner, Sproles et Manumaleuna battre les Boston relève du fantasme. Dans le frette Massachussetts en plus…
Les Pats, eux, sont en pleine forme, ne font pas d’erreur, restent calmes et fourrent des top modèles. Inutile de refaire la liste de leurs exploits statistiques ici, tout est dans le mental pour les Pats. Ils sont solides comme du rock, ne font aucune erreur, n’arrêtent jamais de jouer, protègent leur QB comme des maîtres, ne font jamais de fumbles, ne sont plus aussi arrogants depuis qu’ils ont eu la chienne de leur saison contre les Ravens et sont une tout simplement une équipe de destinée, comme ils l’étaient en 2001.
Maroney court soudainement très bien et ils ont même pas besoin de Moss pour gagner (ça lui laisse du temps pour faire du dating violence). Wes Welker est le nouveau standard d’excellence des petits WR blancs qui pognent tout. Et ces barbes rousses… De toute beauté!
La seule façon de les arrêter est maintenant de les faire affronter une autre équipe de destinée, les Packers, qui sont en train de faire vivre à Favre le même scénario de fin de carrière qu’Elway a vécu (espérons que le dénouement sera le même).
En attendant, laissons-les donner une belle leçon de vie à Rivers, qu’il aille rejoindre sa gang de jocks retardés de l’Alabama dès lundi matin.
Prédiction BIPV : Patriots 42 – Chargers 17