Les émotifs anonymes

Je me demande bien quel blanc boivent les Emotifs anonymes incarnés par Benoît Poelvoorde et Isabelle Carré dans l'excellente comédie de Jean-Pierre Améris, dans la scène inénarrable du restaurant, où un serveur obséquieux et maniéré finit par leur proposer "un pichet". "Du blanc, c'est parfait du blanc", répond Poelvoorde, timide maladif tétanisé par la présence de son invitée, tout aussi décontenancée. L'équipe de sa chocolaterie est impayable et l'on rit de bon coeur face aux maladresses et aux blocages du duo. Le pire, c'est que ça existe pour de vrai, Les Emotifs anonymes, en France, en Belgique, à Nantes…
Si j'ignore donc quel blanc il y a dans leur pichet, je sais qu'il y avait du gin et du jus de citron dans le succulent cocktail du réveillon… à base de crémant grande réserve. Les homards et les huîtres étaient à la hauteur de nos attentes et il n'y a guère eu de place pour le fromage. Le feu a crépité, et crépite encore dans la cheminée. L'aspirateur est en passe de faire une indigestion d'aiguilles de sapin. Tiendra-t-il jusqu'au 31 ?