- Synopsis :
Lauren est dans le coma, c'est indéniable. Mais elle est aussi dans le placard d'Arthur, un peu comme un fantôme, cela est tout aussi indéniable... Arthur, en tout cas, est bien obligé de l'admettre : il la voit, l'entend, la comprend et finit même par l'aimer. Mais que peut-on espérer d'un fantôme que l'on est le seul à distinguer ? On ne tombe pas amoureux d'un mirage, on ne force pas son meilleur ami à dérober une ambulance pour kidnapper un corps dans le coma, on ne ment pas à la police pour sauver une ombre, et pourtant...
Marc Lévy signe ici un premier roman particulièrement grisant, qui s'amuse du lecteur et de ses certitudes, toujours avec légèreté : comme Arthur, on se laisse prendre au jeu de Lauren, et comme lui, on finit par se dire, entre deux rebondissements : Et si c'était vrai....
- Mon Avis :
Et si c'était vrai est un livre que je n'aurais jamais pensé acheter. Les histoires d'amour grand public comme on peut trouver dans les films du style Love actually et autres comédies romantiques, très peu pour moi. Et pourtant, je me suis retrouvée au Relay de la gare de Brive-La-Gaillarde, avec un besoin urgent de livre (impensable de tenir 4 heures dans le train sans livre !!). Le choix étant assez limité, j'ai vu plusieurs titres de Marc Levy, et je me suis dit qu'après tout, c'était un best-seller, qu'il devait forcément y avoir du bon là-dedans ! Donc me voilà avec mon Marc Lévy sous le bras.
Tout d'abord, le livre se lit très rapidement : un peu moins de 250 pages, dans un style très simple, avec une intrigue amoureuse que je qualifierais de "grand public". Pas d'éclat de génie dans le style donc, ça se lit bien parce que c'est court et facile. J'ai même parfois été un peu agacée par les petites phrases rencontrées tout au long du récit, et qui se veulent philosophiques. Un exemple : "La vie est merveilleuse Arthur, c'est lorsqu'elle se retire sur la pointe des pieds que l'on s'en aperçoit, mais la vie se goûte à l'appétit de tous les jours". Ce genre de phrases a peut-être conquis le public, mais moi elles m'ont souvent parues de mauvais goût.
Concernant l'histoire, j'ai trouvé la rencontre entre Arthur et Lauren sympathique, "mignonette". Certaines situations cocasses m'ont fait sourire et j'ai apprécié ces moments simples que l'auteur nous transmet. Les passages impliquant Paul, le meilleur ami d'Arthur, m'ont également bien plu, même si les événements ne sont pas du tout réalistes. Cependant, l'histoire a perdu de son intérêt à mes yeux lorsqu'Arthur retourne dans la maison de son enfance. Je n'ai pas du tout été touchée par cette partie du récit...
Le déroulement de l'histoire, et tout particulièrement la fin, est entièrement prévisible. J'aurais aimé être surprise par l'auteur, mais l'intrigue reste très plate. Même si les dernières pages sont touchantes (et romantiques à souhait), comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas fan des histoires d'amour à l'eau de rose, donc je n'ai pas été emballée plus que ça.
En conclusion, c'est un roman "gentillet" (le meilleur mot que j'ai trouvé pour le décrire) qui se lit facilement, sans prise de tête. Donc sympathique pour passer le temps dans le train, mais cette lecture sera pour ma part vite oubliée. L'intrigue trop simple et prévisible, les phrases philosophiques disséminées tout au long du récit n'ont pas su éveiller mon intérêt pour l'auteur, et je ne pense pas lire une autre de ses œuvres (sauf cas de force majeure, du style 4 heures de train devant soi sans livre et que du Marc Lévy disponible au Relay du coin).
- Ma Note :