Quand la vérole des campagnes se lâche, ça donne ça !

Publié le 26 décembre 2010 par Taomugaia


Photo : P.Pulce

Depuis la fin du mois de novembre, sur les côtes françaises, du nord au pays basque, c'est à un véritable et dégueulasse massacre d'oiseaux d'eau que se livrent les  viandards depuis les huttes et autres gabions pourris.
Tir au vol, sacs poubelles remplis de gibier, acharnement 7 jours sur 7... La vérole des campagnes se lâche...
Ces pauvres nazes cons comme des rateaux abusent de la faiblesse de l'avifaune et cartonnent à qui mieux-mieux, se livrant à un genre de compétition ignoble : c'est à qui flinguera le plus de canards, d'oies, de sarcelles...

Je te livre le communiqué de la LPO daté du 24 décembre. Il souligne mal la colère et l'indignation des amis du vivant devant de tels comportements.
Un massacre d'oiseaux sans précédents dans le nord de la France

Depuis la fin du mois de novembre 2010, le continent européen, et notre pays en particulier, subissent les assauts d’un hiver précoce et particulièrement rigoureux. Depuis plus d’un mois, températures négatives et chutes de neige se combinent pour créer des conditions atmosphériques particulièrement rudes, dignes des hivers les plus froids du XXème siècle. Des dizaines de milliers d’oies, de canards et de limicoles qui hivernent habituellement aux Pays-Bas et en Belgique ont été forcés de reprendre leur migration et de s’aventurer en France.

Les oiseaux, déjà affaiblis par la difficulté à trouver les ressources alimentaires, sont chassés et dérangés nuit et jour. Près de 5 000 oies rieuses, 5 000 bernaches nonnettes, des dizaines de milliers de canards siffleurs et quelques bernaches à cou roux, espèce menacée à l’échelle mondiale, ont été observés sur le littoral de la Manche.

Malheureusement les chasseurs sont à l’affût et les observations sur le terrain montrent qu’un véritable carnage est en cours. La présence de près de 5 000 Canards siffleurs condamnés à rester posés en mer face à Sangatte, car empêchés par les chasseurs de s’alimenter dans les polders en témoigne.

Dans le même temps les fédérations de chasse des départements du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme et de la Seine-Maritime demandent la fermeture de la chasse aux alouettes, aux merles et grives et aux petits échassiers en oubliant… les oies et les canards, au motif que les oiseaux qui arrivent chez nous sont en bonnes conditions physiques !

Alors que l’on attend des températures glaciales pour dimanche et que les prévisions météorologiques annoncent la poursuite des conditions hivernales, la LPO demande la fermeture immédiate et totale de la chasse pour toute la durée de cet épisode météorologique sévère.

Lors d’une rencontre avec Nathalie Kosciusko-Morizet hier matin Allain Bougrain Dubourg président de la Ligue pour la protection des oiseaux a souligné cette nécessité, mais cette disposition n’a visiblement pas été prise.