Et la nuit tombera sans se faire mal

Par Triol

de10

La bruine sent l’orange canelle

le disque crépite sous le diamant

le chat tressaute en rêvant

dans le jour de la grande prairie éternelle

où les démons du Paradis sont échoués par erreur

À l’heure,

de toutes les remises à zéro

d’étendues clignotantes zébrées de bruits d’ailes

j’écrirai à chaud ce poème sur ma peau

pour le donner à lire aux spasmes du soleil

dont les murmures encore,

au fond du cœur s’étalent…

Je saignerai mes doutes dans un lent corps à corps.

Alors,

se mêleront les plasmas d’ancestrales terreurs,

Et la nuit pourra tomber sans se faire mal.