puisque nous aimons plus que de raison
l’horizon blêmit
puisque nos mémoires n’ont plus d’histoire
l’espoir s’enhardit
puisque nos cœurs fanés s’affalent
nos folies en fuite
le rêve s’émancipe
infuse l’empirisme
comme les pétioles détachés des branches sèches
volent au hasard du blizzard
pour polliniser les solitudes
et butiner encore les chairs vives
la friction des peaux offertes
pénètre plus profond l’âme
imprègne la voix
de son haleine céleste
serment consenti
au transi des caresses