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Voici le temps des assassins (1956)

Par Littlebigxav

voici_le_temps_des_assassins.jpgFilm de Julien Duvivier 

FRANCE, Genre: Drame

Avec: Jean Gabin, Danièle Delorme, Gérard Blain, Lucienne Bogaert, Germaine Kerjean, Gabrielle Fontan, Robert Manuel...

Musique: Jean Wiener Chanson du générique: Germaine Montero

SYNOPSIS: Paris dans les années 1950 aux Halles, André Chatelin restaurateur renommé d'une cinquantaine d'années vit paisiblement entre ses fourneaux et ses amis et plus particulièrement l'amitié réciproque qu'il voue au jeune étudiant en médecine Gérard toujours accompagné d'un gros chien. Survient une jeune femme, Catherine qui dit venir de Marseille où sa mère, pauvre est décédée. Elle cherche un emploi à Paris et sa mère lui ayant parlé de M Chatelin puisque quand ils ont été jeunes ils se sont épousés puis ont très vite divorcé, elle vient le voir en désespoir de cause, se trouvant seule et sans aide. Le restaurateur la prend chez lui et la loge. André Chatelin est travaillé par les démons de midi malgré les mises en garde de sa mère. Mais Catherine par des mensonges et des aguichments distillés à l'un et à l'autre parvient à brouiller André et Gérard. Sur un coup de tête André Chatelin malgré les "qu'en dira-t-on" demande Catherine en mariage qui s'empresse d'accepter. Mais la mère de Catherine n'est pas morte, elle vit dans un hotel minable à Paris et se drogue...

CRITIQUE: Julien Duvivier est un spécialiste du film pessimiste ou noir. Il a déja signé deux joyaux: "La belle équipe" 1936 et "Pépé le Moko" 1937 les deux avec Jean Gabin. Celui-ci est son troisième chef d'oeuvre de noirceur et de pessimisme réunis. Montrant une jeunesse insensible et assassine sans remords et sans faiblesse, sous les traits de Danièle Delorme magnifique en garce impitoyable. Le traitement de la photo est superbe. Le noir et blanc poisseux ajoute à l'ambiance désespérée du film. Le scénario est magistral. Et la distribution vaut pour les rôles féminins tous puissants. Car dans ce film ce sont les femmes qui dominent (la garce et sa mère) ou qui ont raison (la mère du restaurateur). On a rarement l'occasion de voir Jean Gabin dépassé par les évènements. Même la fin de sa femme il ne la maîtrisera pas. Un chef d'oeuvre.

La scène d'anthologie: Quand le petit bout de femme qu'est Catherine poussée dans sa détermination criminelle parvient à mettre dans la Marne la voiture avec le corps de Gérard et le chien dedans.

NOTE: 16/20

L'anecdote: Les halles ont été reconstituées en studio et toutes les scènes d'intérieur comme on travaillait dans les années avant la nouvelle vague aux studios de Boulogne-Billancourt.

Films de Julien Duvivier déja commentés:

  • "Marie-Octobre"

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