La trêve des confiseurs est, en France, la période entre Noël et le jour de l'an généralement passée au repos.
Elle est surtout utilisée pour décrire la trêve hivernale en politique (traditionnellement suivie par l'assemblée nationale et le Sénat depuis 1875), au football (essentiellement pour des raisons météorologiques) et en temps de guerre. La trêve des confiseurs est une expression également utilisée pour désigner l'accalmie traditionnelle de fin d'année sur les marchés boursiers.
Cette expression est construite ainsi car cette période hivernale des fêtes est traditionnellement propice aux plaisirs de la table et plus particulièrement aux confiseries.
Origine.
L'expression provient de la trêve de Dieu, confirmée en France par le roi Saint Louis vers 1245 : l'Église catholique romaine ordonnait que les combats guerriers soient arrêtés pendant la période de l'Avent à Noël. Appelée aussi trêve de Noël, le terme est alors utilisé pour décrire plusieurs et brefs cessez-le-feu non officiels qui ont eu lieu pendant le temps de Noël et le Réveillon de Noël entre les troupes allemandes, britanniques et françaises dans les tranchées lors de la Première Guerre mondiale, en particulier celles entre les troupes britanniques et allemandes stationnées le long du front de l'Ouest en 1914, et dans une moindre mesure en 1915. En 1915, il y eut une trêve de Noël similaire entre les troupes allemandes et françaises. En 1916, une trêve eut aussi lieu sur le front de l'Est. (Voir ou revoir à ce sujet le très beau film de Christian Carion "Joyeux Noël", 2005).
Aujourd'hui.
La trêve des confiseurs est plus ou moins respectée de nos jours. Dans l'hexagone, le personnel politique observe une trêve relative, ainsi que les marchés boursiers. Dans les familles, il n'est pas rare que se cachent derrière les abondances de la table et les cadeaux (de plus en plus revendus dès le lendemain sur "e-bay" et autres "bons coins" !), quelques meurtrissures passées rendant ce moment parfois douloureux... La magie s'opère alors essentiellement dans les yeux des jeunes enfants.
Verrons-nous une trêve en Cote d'Ivoire ? Les Juifs de Nazareth cesseront-ils de cracher sur les Chrétiens ? Al-qaida marquera t'elle une pose ? Et l'Iran ? Et Haïti ? Et les SDF sur nos trottoirs ?
Autant de situations lointaines ou très proches de nous, qui pourraient évoluer durablement à partir de ces quelques jours de trêve... Mais là, je vous l'accorde, je crois au père Noël !