Les Détenus poursuivent et s'inquiètent de la suite de leur cas si une décision rapide n'est pas prise. " Faut-il que l'irréparable se produise pour comprendre que nous sommes des "sans droit " alors que des promesses ont été tenues par le Gouvernement ? "
Ils déclarent également que ce dernier est le seul responsable de leur maintien en Détention. " Depuis des mois, aucunes demandes personnalisées n'a été humainement appréciée et traitée..."
Toutefois les Détenus font preuve d'une once d'optimisme et de détermination à ne pas lâcher : " Nous gardons espoir que la raison l'emportera sur l'arbitraire, et pour qu'enfin les voies de l'apaisement politique se dessinent. Mais que nul ne doute de notre détermination car jamais nous ne baisserons la tête devant l'injustice".
Les Détenus adressent enfin leurs remerciements en guise de conclusion : "Nous remercions toutes celles et ceux où qu'ils se situent et qui oeuvrent pour le respect des Droits de l'Homme. Nous remercions également l'association " Sulidarità " pour le travail et le soutien journaliers."
Le communiqué de Corsica Libera :
"En cette fin d’année 2010 Corsica Libara fait un constat amer sur la question du rapprochement des prisonniers politiques corses.
En septembre dernier, après la mobilisation des familles qui avait engendré le blocage des ports et aéroports, tous les élus de la corse avaient reçu des engagements de la part du ministre de la justice: des rapprochements à Borgu devaient intervenir rapidement pour les détenus corses.
Aujourd’hui il est incontestable que si de telles mesures ont été engagées, elles ne concernent pas les prisonniers politiques pour lesquels nous manifestons notre entière solidarité et qui voient leur demande systématiquement refusées.
Si nous souhaitons effectivement le rapprochement de leur famille de tous les corses détenus en France, il est évident que la question centrale est bien celle des prisonniers politiques
Corsica Libara est particulièrement inquiète à la lecture du message clairement déterminé que nous font parvenir les prisonniers politiques de la prison de Fresnes qui s’engagent dans une logique de grève de la faim et de la soif.
A ce stade, l'état et les responsables politiques devront assumer leurs responsabilités, nous y veillerons.
En cette période de fête nous demeurerons très attentif et mobilisés face au sort qui sera réservé aux patriotes corses dans les prisons françaises et comme eux, nous souhaitons que « pour la corse se dessinent enfin les voies de l’apaisement politique".