L'année 2010 a apporté son lot traditionnel de faits marquants. Il est est un qui est la confirmation de la constance de l'opinion.
L'opinion consommatrice serait-elle moins prévisible que l'opinion idéologique ? C'est une question de fond qui trouve progressivement une réponse solide.
L'opinion idéologique était celle encadrée par des partis politiques puissants, gardiens d'une pensée orthodoxe et donc de comportements électoraux prévisibles.
La défaillance de ce système était supposée ouvrir une nouvelle ère avec des rebonds soudains, brutaux.
L'opinion est désormais consommatrice de solutions. Mais elle est très prévisible dans ses choix puisqu'elle se positionne à partir de son appréciation sur la capacité à avoir réglé des questions.
Aux Etats-Unis, les résultats des élections du 2 novembre ont été annoncés dès les sondages d'avril 2009. Ils ont été confortés par la quasi-totalité des partielles ponctuelles à l'exemple de la victoire le 19 janvier 2010 de Scott Brown dans "la" circonscription" de Ted Kennedy.
En France, les régionales avaient été annoncées depuis 2008, date de la rupture dans la lune de miel entre Nicolas Sarkozy et l'opinion publique française. Les scrutins locaux sont devenus l'outil de l'expression des mécontentements nationaux. Rien n'a changé.
Faut-il en déduire que le rebond deviendrait impossible ? Il est trop tôt pour le déduire.
Ce qui est sûr, c'est que l'opinion s'est probablement préparée à vivre une érosion accélérée des offres politiques. Les offres sont plus nombreuses. Si elles ne respectent pas la promesse initiale, il n'est pas sûr qu'elles puissent bénéficier d'une seconde chance.
Ce sera là l'un des intérêts de 2012 avec les campagnes emblématiques de Barack Obama et de Nicolas Sarkozy, deux candidats qui avaient créé beaucoup d'espoirs avant de laisser place à des déceptions très fortes.
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