Les primaires socialistes s'annoncent sous des jours singuliers : trop de mobilisation pour les candidats et peut-être pas assez de mobilisation pour les ... militants. C'est un défi paradoxal qui peut compter pour 2012. Un défi de mobilisation qui se présente pour toutes les formations politiques à l'exemple de la dernière née, République Solidaire.
Avec les primaires, le Parti Socialiste a-t-il mis en place l'exemple caricatural de la "fausse bonne idée".
D'ordinaire, la primaire doit être le tremplin pour une campagne. En l'espèce, le risque de plongeoir n'est-il pas le risque n°1 ?
1) Le trop grand nombre de candidats à la candidature nuit à la visibilité de la campagne et aux clartés des offres.
2) Mais le véritable danger réside surtout dans le fait que la participation pourrait être faible au niveau des militants. Pour la désignation actuelle des candidats aux cantonales de mars 2011, ce sont des votes à moins de 30 membres par section cantonale et souvent avec ce chiffre pour participation élevée ...
Que dire de la situation d'un candidat qui sortirait affaibli par l'émiettement des candidats et par la faible participation des votants ?
En réalité, le défi de mobilisation est celui de toutes les formations politiques. Arnaud Montebourg tente de changer de rythme. Il a manifestement raison tant il s'agit là non pas d'une étape avant la campagne mais bien d'une étape dans la campagne.
C'est une nouvelle culture qui doit être mise en place. Une culture dite des campagnes du "bas vers le haut". Mais cette culture ne correspond pas à l'héritage politique français. Par conséquent, c'est tout un héritage culturel à remettre en question. Sous cet angle, la campagne 2012 n'est pas seulement un enjeu d'outils. C'est probablement d'abord un enjeu de culture pour donner de nouveaux socles à la participation, donc créer de nouvelles bases de mobilisation.
La dernière formation née sur l'échiquier politique, République Solidaire, cherche à évoluer en faisant appel à des causes à l'exemple de l'intervention ci-dessous de Sihame Arbib lors du dernier Conseil National de ce Mouvement. La course à la mobilisation est ouverte. Elle est l'une des inconnues majeures de 2012.