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Le tour de vis se confirme chez Pôle emploi

Publié le 24 décembre 2010 par Letombe

tour-de-vis1.jpgAlors que le conseil d’administration de Pôle emploi a validé, le 17 décembre, la suppression de 1 800 agents en 2011, la baisse des effectifs doit se poursuivre dans les années à venir. Les syndicats se mobilisent.

Quatre jours après les annonces du ministre du Budget François Baroin sur les restrictions de personnels imposées aux opérateurs de l’État, le conseil d’administration de Pôle emploi s'est réuni le 17 décembre pour voter son budget 2011, qui prévoit la suppression de 1 800 postes (1 500 CDD et 300 CDI) sur les quelque 49 000 agents de l’établissement. Au nom de la réduction des déficits publics, le budget de fonctionnement de Pôle emploi (3,6 milliards d’euros) devrait être revu à la baisse de 5 % l’année prochaine. Ce vote intervient alors que le 13 décembre, le ministre du Budget déclarait vouloir étendre aux opérateurs publics, dont fait partie Pôle emploi, la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite dans les années à venir.

De nouveaux débrayages

Autant d’annonces qui font bondir des syndicats qui n’en finissent plus de dénoncer un “malaise social persistant”. Pour Noël Daucé, du SNU, premier syndicat à Pôle emploi, l’application de la règle voulue par le gouvernement va entraîner une situation “d’hyper-tension” des agents. “Ne pas remplacer un départ en retraite sur deux représenterait environ 600 personnes en moins chaque année, estime Stéphane Guillou (CGT). Cela rendrait notre mission quasi impossible. Réduire encore les effectifs diminue aussi les marges de manœuvre pour former le personnel, alors qu’on demande plus de polyvalence aux agents.” Du côté de FO, on anticipe de nouveaux débrayages dans les mois à venir, alors que les salariés ont déjà suivi plusieurs grèves pour dénoncer leurs conditions de travail. À l’Unsa, Dominique Nugues demande au gouvernement de tenir compte de la spécificité de Pôle emploi, financé aux deux tiers par l’Unedic, “autrement dit, les cotisations chômage des salariés et des entreprises, et seulement à un tiers par l’État”.

Selon la direction de Pôle emploi, les départs naturels à la retraite devraient concerner quelque 1 200 salariés en 2011. Le 13 décembre, Christian Charpy, le directeur général de l’établissement, avait déclaré : “Il faut que les relations financières entre l’État et les opérateurs soient à la fois claires, sincères et planifiées à l’avance”, laissant deviner des relations difficiles entre direction et gouvernement.

Sylvain Henry

http://www.acteurspublics.com/


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