Rétrospective 2010 : Il m’a mis une claque en live…

Passons un peu en revue nos rétrospectives de l’année 2010 : artiste Masculin international 2010 : check  (Julian Perretta). Clip 2010 : check (Born Free, M.I.A) Artiste Féminine Francophone 2010 : check (Madjo). L’album de l’année : check (Syd Matters) Si je comprends bien, il manque encore tout plein de catégories !

Lamiya avait mis c’est plus belles parures pour déclarer le Born Free de M.I.A meilleur clip de l’année 2010.  Moi, c’est avec toute la non-classe qui me caractérise que je vais annoncer le meilleur concert de l’année. Je n’ai pas sorti ma robe de princesse pour la circonstance, puisque j’ai toujours mes bottes défoncées, mon short denim destroy et mes collants tout déchirés (mais merci Taylor Momsen, grâce à toi c’est à la mode, et je me dis que j’étais en avance sur la tendance).  Le grunge et le roots c’est bien je me dis ! Pourtant celui qui m’a mis la plus grosse claque en live cette année, lui il est pas grunge du tout. Et puis c’est même pas vraiment un concert, puisque le bonhomme était là pour assurer une première partie. Mais, j’ai décidé de ne rien faire comme tout le monde aujourd’hui. Et puis c’est nul de dire « la meilleure première partie de concert de l’année 2010« … J’aime la Maroquinerie, j’aime cette ambiance calfeutrée, j’aime la température qui avoisine toujours les 25 degrés, j’aime la programmation de la salle, j’aime leur jus de kiwi et leurs chocolats chauds, et surtout c’est dans cette salle que j’ai découvert cet anglais filiforme à la tête d’ange et à la voix puissante. Oui, lecteur je sais que tu vas te prendre la tête dans les mains et laisser échapper un « Pu*** elle va encore nous parler de lui« . Je t’autorise à changer de page, lecteur d’amour que j’aime si je te casse les pieds (c’est Noël, soyons sympas). Pour les autres, si vous n’avez pas encore deviné de qui je veux parler et bien je vous fait une petite charade à la manière d’un Question Pour Un Champion. TOP, je suis un anglais natif de Netley installé depuis un an à Paris. J’ai traversé l’Europe de bout en bout, et mon premier album est une ode à ce continent. Je suis un grand admirateur de Patrick Leigh Fermor, qui m’inspire pour écrire mes compositions et mes chansons. On me surnomme déjà le nouveau petit prince de la folk. Je suis ?

Vous avez trouvé ? Mon dieu mais comme vous êtes trop forts. En même temps, je parle tellement de Thos Henley que c’était facile à deviner. Faut-il que je raconte de nouveau les circonstances dans lesquels j’ai entendu pour la première fois ce grand blond très bavard sur scène ? 1er juin 2010 – j’ai même pas regarder mon agenda pour dire la date – Concert de Syd Matters à la Maroquinerie dans le cadre de leurs Balades Sonores. Le quintet qui parcourt la France s’arrête donc à Paris avec dans leur troupe My Girlfriend is Better Than Yours et donc Thos Henley, jusque-là pas tellement connu. Le duo commence, il est suivi ensuite de l’anglais. On reste d’abord un peu bloqué sur sa façon un peu vieillotte de s’habiller et ce pantalon beaucoup trop court (ben oui je suis une fille je vous rappelle, que ce détail compte énormément!). Mais très vite, au bout de deux secondes en réalité, on oublie tout ce qu’il y a , et on est scotché par la voix du garçon. Parce qu’on ne s’attend pas à être envahi d’un coup par une voix aussi magnifique qui finalement n’a même pas besoin de micro. Puissante et remplie d’émotion elle glace et fait frissonner, elle enchante et envoute n’importe quelle auditoire, même les réfractaires au folk. Accords parfaits, compositions captivantes et mélancoliques, chansons poétiques, regard magnétique, tout l’univers de Thos Henley attire, et absolument rien n’est à jeter. Et parce que ce 1er juin 2010, je suis restée bouche-bée et émerveillé, j’ai choisi ce concert-là. Ce soir-là quelque chose on peut dire que quelque chose de magique c’est passé : une communion avec le public, et 500 personnes envoûtées en l’espace de 5 ou 6 chansons. Dont moi.

Sabine Swann Bouchoul