Les entrepreneurs des quartiers sensibles veulent plus de financement

Publié le 24 décembre 2010 par Editoile @editoile

L’ADIVE (Agence pour la DIVersité Entrepreneuriale) et le réseau La Nouvelle PME ont publié en novembre 2010 une étude sur les entrepreneurs des quartiers sensibles, en partenariat avec Opinion Way. Objectif : mieux connaître les entreprises des ZUS (Zones Urbaines Sensibles), leurs difficultés et leurs attentes.

Le cadre de l’étude

L’enquête a été réalisée en octobre 2010 sur le panel suivant :

  • 400 entreprises créées entre 2005 et 2010 ;
  • Issues de ZUS d’Ile-de-France (250), de Provence-Alpes-Côte-d’Azur (50), du Nord-Pas-de-Calais (50) et autres (50) ;
  • Ayant une activité dans les services aux entreprises, à la personne, la construction, le transport et le CHR (commerce, hébergement, restauration).

Les résultats sont comparés aux chiffres de l’étude biannuelle de l’OCE (Observatoire des Créateurs d’Entreprise) réalisée par Opinion Way auprès de 1 250 créateurs sur l’ensemble du territoire français.

Les profils des entreprises et des créateurs

Qui sont-ils ?

  • Jeunes, en moyenne 40 ans. La proportion de moins de 40 ans est de 50 % contre 33 % en national.
  • 2/3 sont des hommes, en même proportion qu’en national.
  • Diplômés, en moyenne un bac +2 (58 %).

Leurs motivations ? Contrairement aux idées reçues, ils ne cherchent pas à sortir du chômage puisque 75 % d’entre eux étaient actifs au moment de la création (contre 54 % en national). Ils cherchent surtout à ne pas avoir de chef (50 %), gagner plus d’argent (30 %) et concrétiser une idée (26 %).

Et leurs entreprises ? La plupart ont été financées par un apport personnel et n’ont bénéficié d’aucune aide publique (52 %). Les secteurs les plus représentés sont le CHR (Café-Hôtel-Restaurant) et les services à la personne. Les plus diplômés s’orientent surtout vers les services aux entreprises.

En terme de recrutement, les entrepreneurs de ZUS recrutent davantage à la création que la moyenne nationale mais ont ensuite plus de difficultés à embaucher (52 % d’entre eux). 4 entreprises sur 10 ont au moins un employé issu du quartier.

Difficultés et perspectives

Cette étude souligne particulièrement 2 types de difficultés.

  1. L’accès au financement pour 34 % d’entre eux : ils attendent un accès facilité aux fonds d’investissement, aux business angels et aux prêts bancaires.
  2. Le manque de débouchés commerciaux : ils ont besoin de davantage de soutien d’experts, d’avoir un interlocuteur unique pour les accompagner et un accès aux grandes entreprises pour développer leur clientèle.

Malgré tout, l’optimisme de ces entrepreneurs est plus important que la moyenne nationale avec 81 % contre 75% .

Feuilleter l’étude Opinion Way en version courte (30 pages) :

En savoir (+)

  • Télécharger le résumé de l’étude (293 Ko, 3 pages)
  • Télécharger la version courte de l’étude (1,23 Mo, 30 pages)
  • Télécharger la version complète (1,74 Mo, 47 pages)
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