Pour les dix ans de leur premier album Leftism, un Greatest hits de Leftfield voit le jour. A Final Hit reprend ainsi six titres de l’album précédemment cité, quatre du second Rhythm And Stealth et cinq raretés.
Vous l’avez compris, cette compilation couronne une carrière relativement longue (un peu plus de dix années d’activité entre 1990 et 2002) mais peu prolifique d’un point de vue sorties : deux albums, à ce jour sans suite malgré la reformation du duo en ce début d’année 2010.
Je ne m’attarde pas sur les titres issus des deux albums, qui ouvrent A Final Hit de façon chronologique (d’abord ceux de Leftism, ensuite ceux de Rhythm And Stealth).
Arrivent dans le troisième tiers les cinq titres qui m’importent ici, puisque je les ai découvert grâce à cette compil. « Not forgotten » et « More than I know » sont en fait les deux tout premiers singles du groupe, sortis respectivement en mars 1990 et février 1991 (la bombe « Release the pressure » ne sortira qu’en août 1992) : leur côté primitif se comprend d’autant plus aisément, surtout que finalement ces deux morceaux ne se détachent pas spécialement de ce qui sortait à l’époque. Même s’ils sont tous deux très bien produits, on ne parlerait sûrement plus de Leftfield aujourd’hui s’ils s’étaient cantonné à ce genre de titres.
« Shallow grave » fut sur la B.O. du premier film de Danny Boyle Shallow Grave (en français Petits meurtres entre amis), en 1994. Un titre complètement précurseur du succès colossal qui allait arrivé une année plus tard seulement, une véritable tuerie comme peut-être seul Leftfield savait le faire. Grandiose !
Toujours pour Danny Boyle, et également le morceau qui donne son titre à cette compilation, « A final hit » fut sur la B.O. du cultissime Trainspotting et, par la même occasion, est peut-être le morceau du groupe qui a été entendu par le plus de monde. Excellemment produit, du très grand Leftfield sur à peine plus de trois minutes. « A final hit » fait honneur au groupe, mais n’a pas pour autant de visée tubesque comme, par exemple, « Afrika shox ».
Enfin, et encore sur une B.O., celle de La plage cette fois-ci, « Snakeblood » reprend en force l’esprit de Rhythm And Stealth (le film est en effet sorti en 2000).
En somme, une excellente compilation, qui ne m’empêche pas de vous conseiller l’écoute des deux albums de Leftifield. Petit plus pour les malins, A Final Hit existe en version double, avec les clips des singles, dont celui devenu culte et réalisé par Chris Cunningham pour « Afrika Shox ».
A Final Hit se révèle être un trésor.