Promenade quotidienne
Je ferme les yeux
Et à petites bouchées
Je savoure le goût du jour
Que m’importe les autres
Quand je cours
Sur l’herbe fraîche
Au milieu des haies
Je parcours un pays
Au-delà de l’ombre
Où les routes disparaissent
Dans des espaces de chaleur
Où les arbres s’élèvent vers la clarté
Je suis la rivière bavarde
Aux lentes navigations
Respirant alors un air fétide
Sur des chemins de halage
Où poussent des herbes chétives
Quand je rentre le soir
Je me faufile
Entre ombre et lumière
A la lisière du silence
Pour me glisser dans la nuit
Sous les astres à l’affût
Dans un ciel qui cache
Bien des mystères.
(Jean-Baptiste Besnard)