Ciblant toujours le marché de la carte bloquée, ce 2e terminal sous Android (2.1) à prix cassé approche enfin les standards du marché, le tout à prix très serré.
Méthodiquement, le géant chinois ZTE poursuit son offensive sur le marché européen et français avec des mobiles vendus sous sa propre marque. La stratégie du fabricant est simple : proposer des smartphones à prix cassés visant les petits consommateurs dotés de cartes prépayées ou comme le martèle sans cesse le chinois : « démocratiser l’accès aux smartphones ».
« Notre ambition est d’apporter des modèles qualitatifs à des prix attractifs afin de permettre aux clients en compte bloqués d’accéder à ces technologies », explique Emmanuel Rousseau, directeur terminaux du fabricant.
Connu jusque là pour ses mobiles low-cost, le groupe a décidé de monter progressivement en gamme, notamment en rejoignant l’éco-système Android et en lançant des terminaux sous son propre nom. Mais les premières tentatives, chez Bouygues Telecom, n’ont pas vraiment convaincu.
Le Cute et le Link se sont révélés assez limités. Le premier, sous OS propriétaire, était doté d’un écran tactile résistif franchement raté. Le second, sous Android, tentait de monter en gamme, mais était encore très perfectible.
Avec le Blade, ZTE pense se hisser à la hauteur des attentes standards du marché. Et c’est vrai que ce terminal, s’il n’a rien à voir avec un iPhone ou un Galaxy S est certainement le modèle le ‘mieux né’ du chinois.
Ce smartphone, qui pour la première fois ne ressemble pas à un jouet, est doté d’un écran OLED tactile multi-points de 3,5 pouces (400 x 800) qui se révèle lumineux et réactif. Il est motorisé par un processeur Qualcomm de 600 Mhz et est animé par Android 2.1. Il est 3G+, WiFi et GPS.
On y trouve tous les outils Google, ainsi qu’un accéléromètre, un APN de 3,2 megapixels, une carte mémoire de 2 Go. La première mise en main que nous avons effectuée nous a paru satisfaisante même si ces premières impressions doivent être vérifiées.
S’il ne coupe pas le souffle, il pourra néanmoins séduire les jeunes qui ne peuvent pas dépenser 40 euros par mois pour un forfait 3G+ puisqu’il sera proposé à partir de 29 euros avec une formule bloquée chez Bouygues Telecom. Il sera également proposé par Orange mais sous le nom San Francisco.
Avec sa gamme de terminaux en marque blanche et de smartphones, ZTE entend devenir un géant mondial des mobiles. Le groupe affirme avoir écoulé 40 millions de téléphones en 2009 (et 20 millions de cartes 3G) et 28 millions rien que sur le premier semestre 2010.
De quoi valider sa stratégie, estime Emmanuel Rousseau, « puisque nous sommes les premiers en croissance ». En France, 1,6 million d’unités auraient été écoulées lors du premier semestre.
ZTE revendique ainsi la place de numéro 4 mondial des terminaux dans le monde et une part de marché de 7% en France mais cette position englobe la vente de clés qui ne sont pas des téléphones, malgré les dires du fabricant qui englobe les deux dans le même panier…
Le groupe va continuer sur sa lancée en 2011 avec de nouveaux terminaux Android, des tablettes 7 pouces et pourquoi pas des smartphones sous Windows Phone 7 même si ZTE souligne bien que les spécif