Ce n'est un secret pour personne, Genève ne construit pas assez de logements pour loger non seulement les nouveaux arrivants liés à son dynamisme économique, mais bien pire, pour loger ses propres habitants.
Le résultat est bien connu, et fait grincer des dents des 2 cotés de la frontière. De plus en plus de genevois viennent s'installer en France, faute de pouvoir trouver un logement dans leur propre pays. Ce phénomène générant plusieurs conséquences regrettables:
- Un accroissement incessant du trafic sur les routes
- Une flambée des prix de l'immobilier sur le territoire frontalier français
Que faire face à ce vrai problème qui mérite toute l'attention des responsables, des deux cotés de la frontière.
On connait la position de nombre d''élus français, au premier rang desquels, Bernard Gaud, président de la CCG, qui menace de ne pas signer le deuxième volet du Projet d'Agglo si les Suisses ne construisent pas plus de logements; en effet, ils ne respectent pas ce à quoi ils se sont engagés, loin s'en faut. A titre d'exemple, si selon Mark Muller, Genève a autorisé 2500 logements en 2009, une amélioration significative par rapport aux années précédentes, on est encore tres loin du nombre auquel les genevois se sont engagés sur la période.
Alors que le Projet d'Agglo prévoit une croissance de la population égale des 2 cotés de la frontière, depuis 5 ans, les chiffres indiquent une tendance bien différente:
19000 habitants supplémentaires à Genève
38000 habitants supplémentaires dans l'Ain & la Haute-Savoie.
Cela est d'autant plus préoccupant que la France, plus touchée par la crise que sa voisine helvétique, a perdu des emplois alors que la croissance des emplois à Genève ne se démentait pas.
A Genève, on promet de mieux faire et de construire plus, mais on touche là aux limites de la démocratie populaire puisque ce que les dirigeants veulent ne se traduit pas toujours dans les faits faute de moyens qu'ils ont pour imposer leur volonté au nom de l'interet général. Ce qui explique que face à tout projet, s'élèvent des mouvements de protestation et de recours, d'origines diverses, mais qui concourrent tous au même résultat, freiner, voire paralyser la construction de nouveaux logements.
Si Genève n'est pas en mesure d'améliorer son offre de logement, il est indispensable qu'à tout le moins, elle aide les communes de France voisine, qui aujourd'hui accueillent l'essentiel de la nouvelle population, mais aussi de plus en plus de genevois. En effet, on estime qu'aujourd'hui, quand 2 habitants s'installent dans le Genevois Savoyard, l'un des deux est un citoyen genevois.
C'est pourquoi, je milite pour que l'ARC demande une plus forte participation financière de Genève aux projets d'investissements et aux frais de fonctionnement des infrastructures de transport.