Alors que la polémique inhérente au médicament mediator ne cesse d’enfler depuis quelques semaines, l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé a mis en place un numéro vert à destination des patients : 0 800 880 700. En conséquence, il convient de souligner la prise de conscience étatique de cette problématique même si elle apparaît tardive dans la mesure où les mutuelles santé quant à elles communiquent des informations régulières à leurs adhérents. En effet, la mutuelle santé d’un patient ne présente pas seulement une vocation financière mais s’inscrit dans une logique d’accompagnement. Dès lors, les mutuelles santé contribuent véritablement au déroulement optimal de la réception des prestations médicales en France. En outre, les mutuelles santé sont amenées à jouer un rôle de plus en plus grand le système médical Français puisqu’elles sont déjà le deuxième financeur des dépenses de santé.
En outre au-delà de l’installation de cette plate-forme téléphonique, l’Afssaps dévoile des informations statistiques particulièrement intéressantes malgré une connaissance limitée de l’ampleur du phénomène : « Les médicaments contenant du benfluorex ne sont plus disponibles en France depuis le 30 novembre 2009. La mesure de suspension d’AMM des trois spécialités pharmaceutiques concernées (Médiator 150 mg des laboratoires Servier et deux génériques des laboratoires Mylan et Qualimed, ces derniers mis sur le marché début octobre 2009) a fait suite à l’évaluation de données établissant le risque d’atteinte valvulaire alors que le produit présentait une efficacité modeste dans sa seule indication subsistant, comme adjuvant du régime adapté chez les diabétiques avec surcharge pondérale. Depuis 1976 et jusqu’en novembre 2009, il est estimé qu’environ 5 millions de patients ont été traités par benfluorex avec une durée moyenne de prise du médicament d’environ 18 mois ; 2,9 millions d’entre eux ont consommé du benfluorex pendant une durée de 3 mois ou plus. Environ 144 millions de boîtes ont été délivrées, représentant une moyenne de 3 millions de mois de traitement par an entre 2002 et 2007. »