Parce que les jours filent à vitesse grand V et que mon challenge ABC touche bientôt à sa fin, j’aimerai essayer de vous présenter prochainement tous les livres que j’ai lu et qui en sont issus car même si mon challenge ne sera pas fini à temps (il me reste encore 14 livres à lire sur les 32 prévus), je le continuerai tranquillement en 2011 car ces titres-là font de toute façon partis de ma PAL.
Aujourd’hui donc, place au dernier en date, et il s’agit du Liseur, de Bernhard Schlink. Un livre fort, profond et émouvant que j’ai lu pratiquement d’une traite tant le style est fluide mais précis.
« A quinze ans, Michaël fait par hasard la connaissance, en rentrant du lycée, d'une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Pendant six mois, il la rejoint chez elle tous les jours, et l'un de leurs rites consiste à ce qu'il lui fasse la lecture à haute voix. Cette Hanna reste néanmoins mystérieuse et imprévisible, et disparaît du jour au lendemain sans laisser la moindre trace. Sept ans plus tard, Michaël assiste, dans le cadre de des études de droit, au procès de cinq criminelles de guerre et reconnaît Hanna parmi elles. Accablée par ses coaccusées, elle se défend mal et est condamnée à la détention à perpétuité. Mais, sans lui parler, Michaël comprend soudain l'insoupçonnable secret qui, sans innocenter cette femme, éclaire sa destinée, et aussi cet étrange premier amour dont il ne se remettra jamais. Il la revoit une fois, bien des années plus tard. Il se met alors, pour comprendre, à écrire leur histoire, et son histoire à lui, dont il dit : "Comment pourrait-ce être un réconfort, que mon amour pour Hanna soit en quelque sorte le destin de ma génération que j'aurais moins bien su camoufler que les autres ?»
Le Liseur est avant tout un roman d'amour qu'un homme brisé nous fait partager au cours d'une quarantaine d'années d'existence. Mickaël est tout jeune encore lorsqu'il rencontre, par hasard, Hanna qui rentre un soir dans son immeuble. Mais au fur et à mesure du récit, on comprend que, bien des années plus tard, le souvenir de cette femme si intrigante est toujours profondément ancré dans sa mémoire tant celle-ci aura eu une place primordiale dans sa vie entière.
Ce roman aurait pu être l'histoire d'une misérable surveillante des camps nazi qui forçait des jeunes femmes à lui faire la lecture avant de les envoyer à la mort mais il est finalement bien plus que ça car d'une certaine façon, Hanna n'a eu d'autres choix que de s'engager parmi les SS pour éviter la honte de sa condition d'analphabète. Qu'aurions-nous fait à sa place ? C'est LA question principale que cette femme nous pose à deux reprises dans les quelques 250 pages de lecture, question dérangeante qui nous pousse à nous interroger également sur la responsabilité de nos actes, sur la culpabilité, le respect et la morale. Ce livre tente d'y répondre à sa manière, mais il soulève avant tout de nombreux débats intérieur, auxquels aujourd'hui encore, j'essaie de résoudre du mieux que je peux.
J'ai par ailleurs pris le temps de regarder le film de Stephen Daldry, adapté du best-seller, avec Kate Winslet (hautement récompensée d'ailleurs) dans le rôle titre et Ralph Fiennes, qui joue le personnage de Mickaël à l'âge adulte, et je crois qu'il m'a encore davantage bouleversé que le roman. La justesse du jeu des acteurs, l'once de pitié que l'on ressent pour Hanna lorsque l'on découvre son secret, les moments de solitude qui laissent Mickaël dans un état presque apathique parfois, bref, si ce n'est déjà fait, je vous recommande chaudement de voir le film pour vous faire votre propre avis, car je suis loin d'être pro pour vous parler de ça mais il mérite vraiment d'être vu.Je vous laisse pour aujourd'hui, ma tenue pour le réveillon de demain soir n'est pas tout à fait finie et les quelques points à la main qu'il me reste à faire vont m'occuper une bonne partie de la journée. Donc si vous souhaitez des photos rapidement, je vais devoir m'activer.
Très bonne journée & see you tomorrow !