En 1992, fut adopté aux États-Unis l’Energy Policy Act. La loi était gigantesque et certainement aucun des législateurs n’en prit connaissance dans sa totalité. Celle-ci incluait un petit paragraphe qui décrétait un nouveau standard de sanitaires. Traditionnellement, dans ce pays, les sanitaires possédaient un réservoir d’eau de 3,5 galons. Parfois, ce réservoir pouvait posséder une capacité allant jusqu’à 7 galons. La nouvelle loi exigea donc qu’en deux ans, la capacité maximale des réservoir ne dépasse pas 1,6 galons, ce qui, en théorie, devait permettre d’économiser d’énormes quantités d’eau. Curieusement, les États-Unis ne souffrait d’aucune pénurie d’eau, exceptées quelques zones de Californie.
Ceux qui s’intéressèrent d’un peu plus près à la question découvrirent la coalition d’intérêts qui donna le jour à la nouvelle réglementation. Cette coalition comprenait des environnementalistes désirant alarmer, des associations de plombiers et des fabricants de sanitaires. Une Invincible Armada. Désormais, avec les nouveaux sanitaires, il faut tirer la chasse plusieurs fois ; ceux-ci se bouchent plus fréquemment, avec les conséquences facilement imaginables. Et d’un autre côté, les tuyauteries du tout-à-l’égout de nombreuses zones s’encombrent, ce qui nécessite l’injection de milliers de galons d’eau.
Conclusion : les consommateurs des États-Unis achètent aujourd’hui un produit de moins bonne qualité et plus cher qu’avant 1992, grâce à l’insistance du gouvernement pour régler un problème inexistant.