En effet, la Congrégation pour la Doctrine de la foi tente de reprendre la main après l'écho visiblement inattendu des déclarations papales sur le préservatif.
Elle parle d'"instrumentalisation" des propos du pape Benoît XVI.
Le désaccord semble régner au Vatican où cette instance doctrinale dit à demi mots désapprouver les propos du pape, essayant d'en vider le sens qui selon elle a été mal interprété.
La Congrégation estime en effet que "Diverses interprétations erronées" des paroles du pape "ont semé la confusion au sujet de la position de l’Église catholique sur certaines questions de morale sexuelle".
La Congrégation pour la doctrine de la foi considère dans un communiqué quelques semaines après la publication de l'ouvrage et l'écho qu'il a connu dans les médias et dans l'opinion, mais aussi dans la classe politique internationale, que "La pensée du pape a été souvent instrumentalisée à des fins et à des intérêts sans lien avec le sens de ses paroles".
Ces propos "ne modifient ni la doctrine morale, ni la pratique pastorale de l’Église", rectifie sèchement la Congrégation qui rejette tout "tournant positif" sur la question de l'utilisation du préservatif.
Alors pourquoi le pape en a t'il parlé s'il ne voulait rien changer?
La Congrégation pour la doctrine de la foi insiste encore en déclarant "L’idée qu’on puisse déduire de (ses) paroles qu’il est licite, dans certains cas, de recourir à l’usage du préservatif pour éviter les grossesses non désirées, est tout à fait arbitraire".
Elle rappelle aussi qu'au sujet de la prostitution, "la morale chrétienne (l')a toujours considérée comme un acte gravement immoral", en estimant qu'"il est indéniable que celui qui recourt au préservatif dans le but de diminuer le risque pour la vie d’une autre personne, entend réduire le mal lié à son comportement désordonné".
Comment cette Église peut elle prétendre soulager la misère du monde alors que son seul souci est la préservation de positions passéistes et rétrogrades en dehors de toute possibilité de dialogue et d'évolution?
Où sont les valeurs d'ouverture des enseignements de Jésus, dans cet immobilisme?
L'immobilisme mène à la disparition.
De plus en plus de personnes qui vivent le monde dans le respect de chacun ne peuvent plus suivre les positions de cette institution du passé.
Cette Église n'a plus de poids que sur les populations peu instruites des pays pauvres ou sur les fanatiques.
Le monde n'a pas besoin de ces perpétuels donneurs de leçons morales.
Seigneur, délivre-nous de la dictature sur les consciences.