
Journée bien remplie, notre vie quotidienne à Bangkok commence à s’organiser : la poste pour l’envoi du courrier, la banque pour l’achat de bahts. Impossible d’utiliser les cartes de crédit dans les distributeurs pourtant nombreux car nous avons oublié le mot de passe qui permet d’accéder au code confidentiel dans l’agenda électronique de François !
Maintenant que nous sommes riches de quelques centaines de bahts, allons faire des courses au Central Department Store que nous avons repéré hier. Consultation du plan des bus : c’est le n°8 qu’il nous faut. Le voilà déjà ! Après l’avoir attrapé au vol - les bus ne s’arrêtent pas, ils ralentissent - nous expliquons à la poinçonneuse où nous allons. Elle consulte quelques voyageurs, et nous fait comprendre qu’elle nous avertira le moment venu. Le bus roule, roule, roule, et François devient de plus en plus perplexe, penché sur le plan de Bangkok. Non seulement nous ne reconnaissons rien, mais des bretelles d’autoroute commencent à apparaître dans le paysage urbain. C’est là que l’on nous fait descendre, devant le Central Department Store. En fait, il existe quatre succursales du même magasin à Bangkok, et deux lignes de bus portant le n°8, l’une climatisée, l’autre pas, avec des itinéraires différents ! Nous ne sommes qu’à dix kilomètres de “notre” magasin ! On apprend tous les jours.

Si tu as soif, tu vas te servir tout seul dans le frigo, eau minérale, bière ou Coca. Mais aussi de petits flacons de verre marron portant une étiquette écrite en nouilles. C’est quoi ? Du fortifiant à base de plantes ?Pour le linge que tu donnes à laver et repasser, mieux vaut aller le chercher toi-même dans l’armoire de la cuisine car les slips de la 15 sont mélangés avec les petites culottes de la 23, et les T-shirts de la 3 avec les shorts de la 12 !Dans tout le rez-de-chaussée, la vedette actuelle c’est Lang, le chiot du patron qui pique toutes les chaussures qui traînent, pour les déposer au pied du faux sapin de Noël recouvert de boules de coton, de billets de banques et de boîtes de dentifrice.Notre chambre, la 405, située près de l’un des autels des ancêtres, est claire et spacieuse, exactement ce qu’il faut pour nous reposer, écrire et lire. Et dans notre petite salle de bains, une douche avec eau froide (tiède) et toilettes thaïlandaises. Vous connaissez ce modèle ? C’est à la turque, avec un petit jet au bout d’un tuyau pour nettoyer… heu, nettoyer ce à quoi vous pensez !
