Ça m'arrive rarement de me replonger dans un livre. Je me dis souvent "Ah j'aimerais bien le relire" mais ça s'arrête là. Mais bon, il y a une exception et le livre que j'ai lu plus de 3 fois est Histoires à déconseiller aux grands nerveux (étant donné que c'est une très vieille édition, je ne cherche pas de couverture) de la collection Hitchcock présente. La raison derrière ces relectures est très bête. Je me replonge dedans en cherchant à chaque fois l'une mes nouvelles préférées. Sauf qu'elle se trouve dans Histoires à ne pas fermer l'oeil de la nuit, ce que j'oublie tout le temps. Enfin j'aime bien les recueils de cette collection alors ça va.
Je trouve que ces nouvelles sont toujours très surprenantes avec une pointe d'humour noir. Et ce n'est pas le sujet mais la nouvelle que je cherche souvent est The Ohio Love Sculpture de Adobe James. Elle me fait penser au Parfum de Patrick Süskind et ce rapport un peu fou avec le corps de la femme. À la solitude aussi. Ici, ce n'est pas un parfumeur mais un sculpteur à la recherche de la création plus vraie que nature. Enfin sculpteur. C'est que tout le monde croit. Le protagoniste, amateur d'art, pense avoir rencontré un esthète qui en plus de réaliser des pièces magnifiques, sait les mettre en valeur avec la lumière.
Mais au bout du compte, le dénouement sauve la mise au personnage principal. Je ne pense pas qu'il aurait pu garder ces statues tout en sachant la vérité. Il faut se méfier de ce que l'on voit. Un peu comme dans la biche aux abois où 6 garçons voient une femme seule et la considèrent immédiatement comme inoffensive.
En fait, c'est que j'aime dans ces recueils. Il ne faut rien prévoir et ne pas considérer les situations avec des dénouements évidents. C'est rarement le cas.
Au fait, vous avez une idée du vrai métier du "sculpteur" :) ?