A l'heure des bilans annuels et de l'élaboration des scénarios et des stratégies pour 2011, deux très grandes tendances s'imposent à tout investisseur au moment du choix de la répartition géographique de ses investissements en actions.
→ D'un côté on assiste à un éclatement des performances en Europe mais de l'autre à un resserrement dans le monde.
√ Sur le vieux continent, la chose semble entendue. Francfort mène le bal et Madrid est à surveiller. Si pour la bourse espagnole cela est vrai actuellement en terme de timing et de risque de contagion, sur le long terme, l'éclatement se fait surtout en défaveur de la bourse de Milan puis de celles de Paris et d'Amsterdam. Madrid est toujours au niveau de Zurich (performances non corrigées de la variation du franc suisse contre euro ci-dessous)
2010 a renforcé une tendance née au plus fort de la débâcle financière.
√ A l'inverse les grandes places internationales menées par la bourse américaine avec le Dow Jones ainsi que le DAX sont de plus en plus corrélées entre elles dans un mouvement qui a pris corps en 2008.
Que ce soit Londres (FTSE), Toronto (TSX) qui réalise la meilleure performance sur 20 ans, Shanghai (SSEC) ou encore la bourse de Hong Kong (HSI) toutes évoluent maintenant de concert (hormis le Nikkei à Tokyo)
Le marché de plus en plus mondialisé, concentré au main de grands intervenants et soumis à une robotisation croissante a tendance à agir comme un seul homme 'balançant' sans discernement pratiquement tous les supports d'investissement lorsqu'il est désespérément à la recherche de liquidités comme en 2008 et regagnant les marchés actions lorsque les autorités monétaires lui en procurent.
La diversification géographique sur ces bases est donc dans un tel marché assez inopérante. Valable en théorie mais beaucoup moins en pratique.
Enfin, pour revenir à la bourse de Paris qui apparaît entre 2 eaux sur le 1er comparatif européen, le mode de calcul différent du CAC 40 par rapport au DAX30, sa pondération plus forte en valeurs bancaires et moindre en valeurs industrielles parmi de nombreux autres éléments déjà cités viennent en partie expliquer cette position mais ils ne doivent pas faire oublier qu'elle apparaît, sous ce dernier angle, en fait de plus en plus marginalisée.