Les souvenirs passent, la vie court
L'horloge doucement avale les jours
Sur le coin du vieux piano
Est posée depuis longtemps une photo.
Je la regarde souvent en passant
Son beau visage sourit et m'appelle
Elle est partie un jour de grand vent
Comme une colombe, à tire d'aile.
Dans ses yeux défilent mes souvenirs
J'entends sa voix si particulière
Au rythme un peu rapide me dire
Des mots qui coulent comme une prière
Mes doigts caressent les touches d'ivoire et d'ébène
Trois petites notes s'élèvent pour accompagner ma peine
La vie coule toujours dans mes veines
Pendant que les âmes vont et viennent
Mes rêves sont peuplés d'elle
Et parlent toujours de retrouvailles.
Lorsque brusquement je me réveille
Sa présence encore me tenaille.
Les rencontres sont des mystères
Et ont apparemment toujours une fin
Nous naviguons entre ciel et terre
Dans l'éternité, tels des pèlerins