Au trot monté, le galop est interdit

Publié le 22 décembre 2010 par Ruminances

Posté par lediazec le 22 décembre 2010

Noël approche, vive la dinde ! Ou les dindons, tout est bon dans le cochon ! Soldes, dégriffé, breloques et mauvais cadeaux sont à l'ordre du jour. Tout ça s'étalera au pied de la cheminée ou autour du traditionnel arbre de Noël : un sapin artificiel ira très bien, c'est pérenne et ça ne vous laisse pas des saloperies d'épines dans le salon ! Avec ça, un avantage considérable : il est flexible, pliable, dépourvu de saletés donc et peut, une fois rangé, servir pour l'année suivante.

En cette période festive par excellence, les enfants du bon dieu redeviennent des canards sauvages : on les chasse à grands coups de promotions !

L'année se termine et juste avant la bien nommée « trêve des confiseurs », on met les bouchées doubles ! Après Marine-sans-peine, voici le buzz – un peu éventé certes – Strauss-Kahn. Sera-t-il candidat aux primaires socialistes ou ne le sera-t-il pas ? Est-il crédible comme candidat de la gauche ? A-t-il envie de quitter le confort de sa fonction pour se lancer dans la galère du débat politique hexagonal ? Veut-il vraiment y aller et si oui, ne cherche-t-il pas, d'abord, à se faire aimer des français ?… Si on en croit les sondages – faut-il vraiment les croire ? - Sarko ne pèserait pas lourd face à lui. Il est la meilleure carte du PS ! Le PS qui est, disons-le,  passablement emmerdé aux entournures avec ce fils prodigue, plus proche d'un Helmut Kohl que d'un Jean Jaurès ou d'un Léon Blum. Tout un pan de son histoire et de ses valeurs soudain s'écroule sous la pression de la réalité.

A l'heure actuelle, au PS, comme au poker, il faut payer pour voir ou pour procéder à l'abattage en misant plus que ce que l'adversaire a misé lors du même tour d'enchères. C'est dire que pour relancer il faut miser le double de la mise. C'est pas toujours Noël au PS !

C'est donc avec prudence que les pressés - ceux qui veulent voir sans doubler la mise - avancent leurs pions, comme Arnaud Montebourg, quitte à se ramasser un gadin. Il en a gros sur la patate, le Arnaud et il lui tarde de bourrer le mou au gros Dominique, mais il se retient, il cautèle comme un jeune apprenti  plein  d'ambition républicaine : ” je ne ferai pas de procès d’intention à Dominique Strauss-Kahn. C’est pour ça que critiquer le FMI n’est pas critiquer Dominique Strauss-Kahn car je ne connais pas son projet pour la France. “ Qui connaît un projet pour la France à l'heure actuelle ? Elle navigue à vue, la France, et ce n'est pas El Mínimo qui dira le contraire, lui qui est en train de faire du service public l'annexe des entreprises privées, basées au Luxembourg, en Suisse ou dans quelque “paradis” fiscal.  Or que fait-on, concrètement, quand on ne connaît pas ?… On attend ! C'est une règle d'or, si je puis dire ! Mais apparemment, on ne la ferme pas, on occupe l'espace !

Les « pas pressés », hument l'air du temps, sondent l'adversaire, guettent la bonne opportunité. C'est les briscards. Comme Laurent Fabius, le super gauchiste cauteleux, fervent partisan de Dominique, maître en équitation,  qui sait que le succès de l'homme et du cheval dépend pour beaucoup de la relation de confiance et de respect qui s’établit entre eux. Travaillant en sous-main,  il a déjà sa petite idée pour mettre les coudées franches : il attend un signe venu de l'extérieur, du cheval à monter en l'occurrence. Ce signe viendra de Washington pour être précis, là où Dominique est en mission

Le PS se meurt, vive la gauche !