Il y a bientôt trois ans, au moment de notre décision de partir vivre en Afrique, au Burkina Faso, s'est naturellement posée la question de la scolarité des enfants.
Non seulement Quentin et Audrey suivaient à Bruxelles l'enseignement néerlandophone et nous aurions regretté de devoir basculer vers le français, mais en outre il n'existait pas d'enseignement comparable "en brousse". En effet, alors que les solutions ne manquent pas dans une capitale telle que Ouagadougou, la situation nous paraissait difficile à Fada N'Gourma, sachant que les classes locales peuvent compter jusqu'à 80 élèves qui ne parlent même pas forcément encore français en rentrant en 1re primaire...
Mais de la contrainte naît la créativité : pourquoi ne pas trouver une nouvelle voie ? Cette voie a été celle d'accueillir des jeunes filles au pair néerlandophones qui, tout en découvrant l'Afrique et en perfectionnant leur français dans une famille francophone, avaient l'occasion de se faire une expérience dans leur métier d'institutrice.
C'est ainsi que, grâce à Petra, Joke et Valérie, non seulement les enfants ont pu continuer la classe en néerlandais... mais que -plus fort- ils auront finalement chacun pris une année scolaire d'avance dans l'aventure, en ne faisant la classe que le matin.
Morale de l'histoire : " 'y a pas de problèmes " *, il n'y a que des solutions !
* expression consacrée, s'il en est, en Afrique de l'Ouest francophone