The Walking Dead était sans doute l’une des séries les plus attendues de la rentrée. Verdict, les 6 épisodes produits par AMC et Frank Darabont sont bons, très bons, même si ils ont de quoi donner des sueurs froides aux fans du comic-book.
Après avoir vu les six épisodes de cette première saison, force est de constater que nous sommes face à un dilemme.
Ainsi, la première chose que remarqueront les adorateurs du comic-book de Kirkman, ce sont les zombies sont plus vifs qu’à l’origine, perdant de fait la filiation que l’œuvre avait avec les films de Romero. Mais si c’est une trahison, elle apporte alors un rythme au récit et pousse la menace dans un degré de dangerosité plus important, ce qui en soit, ne fait qu’augmenter les frissons. Ce n’est qu’une petite trahison par rapport à ce que l’on va découvrir ensuite. Car les créateurs du show ont ici ajouté bon nombre de personnages par rapport au petit groupe qui était à l’origine présent dans la BD. Leur utilité n’est pas encore prouvée et si ils seront l’opportunité de créer des conflits qui permettront aux personnages d’avancer, tout en sachant que bon nombre ne serviront que de chair à zombies.
Mais la plus grosse faille de cette adaptation reste le dernier épisode avec son orientation scientifique complètement impromptue. Pourquoi a-t-il fallu que les scénaristes de la version série cèdent aux sirènes de l’explication à tout prix ?
La réalisation est impeccable et retranscrit parfaitement l’univers de la série. Atlanta déserté et occupé par les morts-vivants recèles de nombreuses surprises, les scènes calmes cachent toujours une tension latente et l’attaque du camp fait déjà mal aux tripes (je n’ose pas imaginer ce que l’on ressentira si les auteurs respectent ce qu’il se passe plus tard à la prison). Les personnages s’installent petit à petit et commencent à prendre de l’assurance.
Mais voilà, 6 épisodes c’est bien trop court pour se rendre compte du potentiel des intrigues à venir et du coup, on reste un peu sur notre faim, comme si il n’y avait pas eu de season finale mais juste une pause entre l’introduction et ce qu’il va arriver ensuite. Alors que l’on commence à s’attacher aux personnages, que les connaisseurs attendent avec impatience que certaines intrigues de la BD prennent place, on reste frustrés en se disant que la suite sera meilleure. D’ailleurs, si Darabont a décidé de remercier les scénaristes, c’est sans doute, on l’espère, pour se rapprocher davantage du matériau de base qui est tout de même incroyablement riche en émotions. D’autant plus quand on sait que le réalisateur a carte blanche et peut donc montrer tout ce qui a été excellemment écrit par Kirkman dans le comic-book et peut même aller plus loin.
Finalement, malgré ses trahisons et une faute de goût impardonnable sur le dernier épisode, parce que l’on commence à s’attacher aux personnages et que l’on connait tout le potentiel de l’intrigue, on ne peut s’empêcher de laisser sa chance à la série, et on est d’autant plus impatient connaitre la direction qu’elle va prendre à l’avenir. Va-t-elle reprendre le chemin du comic-book et alors nous gratifier de séquences qui s’annoncent mémorables ou prendra-t-elle un chemin de traverse qui nous surprendra tout en trouvant le ton juste entre la BD et une vision personnelle de Darabont ?
Voici d’ailleurs quelques interviews des producteurs, acteur et réalisateurs qui préparent la 2e saison :