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Alliance Sociale VS Réseau Liberté Québec : Pourquoi ni un ni l'autre ne suffit.
Publié le 22 décembre 2010 par PlusnetDepuis 2008, de grandes remises en question du politique et de l'économique sont en cours partout sur la planète. Aucun peuple n'y échappe, le Québec n'y fait pas exception. Face aux crises sociales, financières et environnementales, le Québec a quelque peu délaissé la question nationale pour se lancer récemment dans un clivage gauche/droite dans l’arène politique. Les enjeux économiques et politiques sont plus que jamais un enjeux primordial pour le citoyen.
Suite à l’insolvabilité de l’État Providence et à l'omniprésence de la corruption dans la fonction publique et ailleurs que le Réseau Liberté Québec a vu le jour. Cette association de réseautage des différentes idéologies de droite prône l'initiative privée et un maximum de désengagement de l'État et des syndicats. Une grande partie des membres actifs du Réseau Liberté Québec est affilié de près ou de loin à l'idéologie Libertarien qui veulent l'abolition pure et simple de l'État et une forte réduction des pouvoirs des syndicats pour favoriser l'initiative individuelle et l'engagement du citoyen à part entière dans la société. Nous ne pouvons être contre la vertu, mais UnionRévolte est convaincu que l'abolition ou l’extrême restriction de l'État bourgeois ne suffira pas pour assurer une pleine émancipation des citoyens du Québec et du monde. Les libertariens et les membres du Réseau Liberté Québec prétendent s'attaquer aux monopoles idéologiques que sont l'État et les Syndicats, mais n'osent en aucun cas s'opposer aux monopoles financiers, industriels et commerciaux. À quoi servirait d'abolir les monopoles de l'État, des Syndicats et autres regroupements idéologiques si ce n'est que pour donner plus d'importance aux monopoles capitalistes privés? C’est précisément ce qui risque de discréditer la droite politique, la division sociale étant déjà très prononcée au Québec et au Canada. Nous reconnaissons certaines vertus à cette idéologie libérale, mais affirmons avec certitude que l'émancipation de la majorité des citoyens n'y serait en rien avantagée. Remplacer une domination par une autre n’est pas souhaitable.
C'est en réaction à la vaste couverture médiatique du Réseau Liberté Québec qu'une seconde association de réseautage nommé Alliance Sociale est né. Leur prétention est de faire contre-poids à l’association de droite, en regroupant sous forme de réseau, les forces de la gauche politique québécoise. L'alliance Sociale étant encore très jeune, il est difficile de savoir quels en sera les partisans et membres actifs, par contre, à première vu, ce réseau semble être le fruit avant tout des syndicats et de quelques regroupements citoyens. Nous aimons bien cette idée et espérons que cela aidera à porter le débat politique et économique encore plus loin au Québec.
Dors et déjà, on peut pressentir que l'Alliance Sociale sera en faveur des intérêts des syndicats et d'un engagement plus important de l'État afin de réinvestir dans les services sociaux et promouvoir les sociétés d'État. C'est précisément ce qui risque de discréditer la gauche politique: le syndicalisme ayant montré ses limites voir même son absurdité dans bien des cas et les citoyens déjà exacerbés sous les dettes ne voudront pas entendre parler de d'avantage de taxation pour financer les services publiques flétris. Sans compter que la majorité des citoyens ne sont pas en accords avec la majorité des sociétés d'États (loto-québec, hydro-québec, etc.) dont les salaires des PDG sont souvent 4 fois plus élevés que celui du premier ministre et que ces sociétés d'État se comportent exactement comme des entreprises privées, sans consulter les citoyens.
Plus de valeurs sociales, d'égalité et de juste distribution de la richesse et du travail, bien sûr! Nous sommes tous en faveur de cela, mais en contre parti, nous sommes en total désaccord avec les monopoles des sociétés d'État, les monopoles bureaucratiques, les monopoles syndicaux et du nivellement vers le bas! L'émancipation du citoyen n'est nullement assurée par l'omniprésence de l'État et des Syndicats. Plus de liberté individuelle, de responsabilisation, d’engagement sociale et de poids politique et économique au citoyen, nous sommes en accord. Le libéralisme, mais pas pour promouvoir plus de liberté des grandes industries qui se comportent en bandits. La liberté d’exploiter l’humain et la nature à n’importe quel prix sans consulter quiconque, non merci! Le problème selon nous, c’est qu’aucun de ces réseau ne fait la promotion de la réelle démocratie participative, de la conscientisation et de l’implication du citoyen. Certes, il y a certains aspects intéressants dans ces deux mouvances, par contre, aucun d’eux ne propose de réel changement du système économique et politique. Ce sont les monopoles qui entraînent l’impuissance des citoyens. Les monopoles découragent l’initiative individuelle, déresponsabilisent les individus dans la bureaucratie et les plongent dans l’impuissance et l’attentisme, bref, les monopoles bâillonnent les citoyens. Ce n’est donc pas l’intérêt privé, les syndicats ou l’État auxquels il faut s’attaquer, c’est aux monopoles, qu’ils soient de gauche ou de droite, idéologiques ou capitalistes. Peut-être nous faudrait-il un réseau politique et économique nommé l’Alliance Sociale des Libertés Citoyennes du Québec?
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