L’application du régime des 35 heures au secteur hospitalier public a aggravé la pénurie chronique de personnel dont souffre ce secteur et a conduit à y multiplier les heures supplémentaires qui, faute de crédits disponibles n’ont pas été payées et a obligé le personnel, faute de pouvoir les prendre à engranger des journées de RTT, d’où 23 millions d’heures supplémentaires à payer et 4 millions de RTT en souffrance.
Face aux revendications de plus en plus pressentes des personnels concernés, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a engagé des négociations avec les syndicats qui les représentent, en affirmant pouvoir dégager 700 millions d’euros de crédit, ce qui est notoirement insuffisant pour apurer l’intégralité du passé.
Elle vient de négocier un premier accord portant sur le rachat de la moitié des 1 600 000 journées de RTT accumulées par les praticiens au prix de 300 euros/jour, à payer d’ici le 30 juin.