Ce coming out qui coïncide avec la création d'un groupe de soutien aux autres députés homosexuels.
En effet, le 19 décembre 2010, Nigel Evans a rendu publique son homosexualité.
Il est l'un des trois adjoints du "Speaker", le président de la chambre des Communes, chambre basse du Parlement.
Ce sont les menaces d'un député rival qui l'ont contraint à faire son coming out.
Nigel Evans a déclaré au journal Mail on Sunday, "Le député disait à ceux qui voulaient l'entendre: pourquoi ce Nigel Evans dit qu'il est gay à certains et pas à d'autres".
L'élu a refusé de donner l'identité du député concerné, disant simplement qu'il était membre du parti travailliste, donc dans l'opposition.
Il a ajouté en disant au journal dominical "Je ne pouvais pas permettre que cela soit utilisé contre moi", ajoutant qu'il ne voulait pas que d'autres "membres du Parlement soient confronté à ce genre de malveillance".
Il devient le 22e député britannique à avoir déclaré publiquement son homosexualité sur les 650 élus que comptent Les Communes.
Nigel Evans en est le vice-président.
Il a déclaré "Je suis sûr qu'il y a d'autres MPs (membre du Parlement) gays qui voudrait sortir du placard, mais qui ont peur des conséquences de leur geste. J'espère que ce groupe les aidera à franchir le pas".
Et on est bien loin d'un groupe parlementaire qui aiderait les députés homosexuels à vivre leur visibilité.
Il y a de nombreux gays parmi les parlementaires, même parmi ceux du parti présidentiel l'UMP, mais pour faire carrière, il vaut mieux être discret, ne serait-ce que pour séduire la base militante, encore majoritairement conservatrice.
De plus assumer son homosexualité n'implique pas militer en faveur des droits LGBT.
Les rares à avoir agi en faveur des droits homosexuels sont souvent hétérosexuels.
Ceux qui prendraient position, on peur d'être le gay de service et qu'on leur reproche de défendre des idées communautaristes. De l'autre côté, les hétérosexuels sont bien peu à vouloir défendre les droits homosexuels.
Même les ministres gays ne sont jamais intervenus pour les droits des gays.
Stéphane Dassé, de Gay Lib' note "Il ne nous a jamais aidés".
Alain Piriou de l'Inter-LGBT déclare "J'avais été complètement estomaqué de voir qu'en tant que ministre chargé de l'agenda du Parlement, il n'était même pas au courant d'un projet de loi de Nadine Morano sur l'autorité parentale et le droit des tiers".
Et parmi les parlementaires des partis de gauche, il n'y a pas vraiment plus de coming out.
Seigneur, pourquoi si peu d'ouverture?