Le Ministre du travail a entamé une série de négociations avec les partenaires sociaux hier, afin d’augmenter d’un tiers le nombre de jeunes en alternance d’ici quatre ans
Xavier Bertrand a déclaré la semaine dernière que « l’une des meilleures voies pour qu’un jeune trouve un travail, c’est la voie de l’alternance, l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation ». Aujourd’hui, en France, environ un jeune actif sur quatre est au chômage. Une situation qui inquiète de plus en plus les futurs diplômés, qui craignent que leurs formations ne les mènent nulle part.
Le ministre veut développer l’apprentissage
L’alternance constitue un espoir pour beaucoup de jeunes. Une fois intégrés, et formés par l’entreprise, ils ont souvent plus de chances de s’y faire une place. Lundi, rue de Grenelle, Xavier Bertrand a reçu des délégations de l’Unsa (Union nationale des syndicats autonomes) et de l’Unapl (Union nationale des professions libérales). Dés le premier trimestre 2011, le ministre souhaite mettre en place une réforme de l’apprentissage, afin de porter à « plus de 800.000 » le nombre de jeunes en formation, « à horizon 2015 » contre 550.000 actuellement.
Cibler les jeunes les plus éloignés de l’emploi
Le Figaro révèle les propos de Luc Bérille, futur numéro un du syndicat de l’UNSA à compter de mars : « Nous ne sommes pas contre une simplification des dispositifs. Mais nous avons plaidé pour une harmonisation des contrats d’apprentissage et de professionnalisation pour arriver à un contrat plus sécurisé et incitatif pour les jeunes. Il pourrait déboucher sur une embauche après la formation, si possible en CDI, et ciblerait les jeunes les plus éloignés de l’emploi ». Ce contrat concernerait donc les titulaires d’un brevet d’étude professionnelle ou d’un certificat d’aptitude professionnelle. Les aides publiques, à hauteur de 1800 €, apportées aux entreprises qui recrutent, devraient s’adapter au niveau de qualification du jeune, de manière à aider en priorité les moins diplômés.
Lauren Clerc