Député à 18 ans, c'est possible

Publié le 21 décembre 2010 par Mcetv

C’est possible depuis un texte adopté par l’Assemblée nationale lundi soir : l’âge d’éligibilité pour la députation en France est passé de 23 à 18 ans.

Les jeunes militants apprécieront. Initié par Maxime Verner, un étudiant lyonnais très engagé politiquement, le projet « Candidat à 18 ans » a vu le jour hier, au sein même de l’Assemblée nationale. Un succès dont se réjouit le jeune étudiant.

« Une victoire pour la jeunesse »

Selon Maxime Verner, l’engagement des jeunes dans la vie politique est moindre, raison pour laquelle un abaissement de l’âge de l’éligibilité était primordial en France. Son appel, entendu par de nombreux députés depuis deux ans, a trouvé écho à l’Assemblée nationale qui a voté le texte lundi. Député à 18 ans, c’est donc désormais possible. Cette victoire est pour Maxime un synonyme de responsabilisation : « Le vote par l’Assemblée nationale ce 20 décembre 2010 de l’article premier du projet de loi organique relative à l’élection des députés, est une victoire pour la jeunesse de notre pays. Elle est enfin reconnue comme élément constitutif du dispositif démocratique français. Nous assistons ensemble à la naissance de la majorité politique à 18 ans, qui aura attendu 35 ans pour rejoindre la majorité civile et légale, instaurées par la loi du 5 juillet 1974 », déclare-t-il sur son blog. Pour être totalement valide, le texte doit être maintenant voté par le Sénat.

L’avenir des jeunes dans la politique

Mais Maxime Verner n’a pas dit son dernier mot. Ambitieux et persévérant, l’étudiant veut élargir cette mesure aux élections sénatoriales, dont l’âge minimum requis est de 30 ans : « Je vais à ce propos faire déposer un amendement au Sénat afin que les sénateurs puissent trancher sur le maintien à 30 ans ou l’alignement de l’éligibilité à 18 ans. J’ai bon espoir que les sénateurs saisissent cette opportunité de moderniser leur institution et de s’ouvrir une plus large audience en se donnant la chance de représenter davantage les Français. La Chambre haute pourra ainsi se rapprocher des plus jeunes de nos concitoyens ».

Durant les années Jospin, deux tentatives d’abaissement de l’éligibilité avaient été proposées par la gauche, en 1999 puis en 2001, mais le Sénat s’était opposé à cette réforme, et l’Assemblée l’avait abandonnée. Le projet aboutit finalement en cette fin d’année 2010, et pourrait donner des idées aux jeunes amateurs de politique qui ont notamment grossi les rangs des dernières manifestations antiretraite.

Lauren Clerc