Je me souviens. De nous.
Je me souviens des rêves qui étaient les nôtres, des vagues peu rassurantes dans lesquelles nous nous jetions, certaines d’être envoutées par leur fraicheur estivale. Je me souviens des jours de pluie ou nous déambulions affamées de nouveauté, de maisons abandonnées a découvrir, de trésors a déterrer.Je me souviens des tartines de Nutella, de la plage abandonnée, des bains de boue et de nos fous rires a faire se réveiller les morts.Je me souviens des dernières danses sous une nuit étoilée, de nos 14 juillet, des feux d’artifice emmitouflées dans des épaisseurs indescriptiblesJe me souviens de nos premiers frissons, amours révoltés, tragédies qui ont fait couler des larmes sur nos visages brunis par des heures allongées sur le sable d’une plage adorée.
Je me souviens du monde qui se défait sous nos yeux mais que nous ne voyons pas, parce qu’il existe autre chose que les grands ne savent pas. Je me souviens du jour qui se lève, des heures a vélo et des baisers mouilles. Je me souviens d’une brioche un peu salée, des chorégraphies que nous inventions sur des chansons aujourd’hui démodées, que nous écoutons volontiers un sourire au bord des lèvres, en souvenir des ces étés. Passes.
Toutes ces images dans ma mémoire. Ca fait bizarre.
Que reste t-il de nous aujourd’hui ? je ne peux que l’imaginer, puisque c’est aux quatre coins du monde que nous vivons nos idées. Que sont devenues les jeunes filles défiant les interdits, un peu perdues tout de même dans un monde d’adultes trop dur ?Qu’avons-nous fait de nos vies ? Avons-nous vécu nos rêves ? Avons-nous perdu nos rires ?
J’aimerai me souvenir de tout. Mais avec vous.