David ne sait pas s’il reviendra au Caire, en avril, peut être, pas sûr.
Avec le départ de Laurent en fin de semaine, le possible départ de Julien un de ces jours, c’est toute la petite bande Cairote qui s’effrite par petites touches.
Bientôt, il ne restera plus grand monde de mon entourage proche.
Des nouveaux arrivent pour le début d’année, ça brasse, tous les six mois on voit les vagues aller et revenir.
C’est fatiguant, des fois, de vivre à l’étranger.
On s’attache aux gens, on se recrée une petite famille sur place, puis ils partent, puis on part. On finit par s’habituer mais on retombe dans le panneau à chaque fois qu’on rencontre un nouveau David avec un cœur gros comme un Egyptien qui aurait mangé trop de foul et on passe des mois happy choupi jusqu’à ce que la mer ne l’emporte.
David fait partie des gens qui rendaient la ville belle au Caire, de ceux qui vont manquer sur la piste ou autour d’un bon verre.