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Le PDG d'Apple, Steve Jobs, a déclaré mercredi 9 javier 2008 que sa firme s'était donnée 6 mois pour aligner les prix du iTunes Music Store britannique sur ceux du Vieux continent. La stratégie de la firme américaine vise à éviter une sanction de la Commission Européenne (CE) qui étudiait depuis Avril 2007 la politique tarifaire de sa plateforme de téléchargement légale. La DG à la concurrence de la CE a en effet souligné qu'un client britannique d'iTunes payait sa musique 10% plus cher qu'un consommateur français. Or depuis l'annonce de Steve Jobs, Bruxelles a mis fin à sa procédure pour pratiques anticoncurrentielles.
Plusieurs associations de consommateurs (initiatrices de l'enquête) se sont réjouies d'avoir eu gain de cause dans cette bataille. elles souhaitent maintenant aller plus loin en réclamant une levée des barrières qui empêchent les clients d'Apple d'acheter dans les boutiques d'iTunes des autres pays. C'est d'ailleurs la volonté de la Commissaire européenne à la concurrence, Neelie Kroes, qui déclare être "favorable à des solutions qui permettent aux consommateurs de bénéficier d'un véritable marché unique pour les téléchargements musicaux"
Après cette concession à Bruxelles, Apple se retourne maintenant sur les majors de la musique pour les forcer à baisser leurs tarifs. Ces dernières sont dépendantes de la puissance de frappe d'iTunes et de ses 3 milliards de titres vendus. La firme à la pomme a d'ailleurs ajouté qu'elle reverrait ses relations au Royaume-Uni avec toute maison de disque qui n'aura pas ramené ses prix de gros au niveau paneuropéen dans les 6 mois.
Dans ces conditions, il est clair qu'un marché paneuropéen de la musique se peaufine progressivement. Il y est en effet très probable que les grandes maisons de disques adopteront des tarifs paneuropéens.
Source : Le Figaro du 10/01/08