Les problématiques de libre concurrence, d’économie de marché ne sont pas suffisantes pour entrevoir les enjeux de la question sur les OGM. Les intérêts de puissance s’invitent à présent dans le débat de façon officielle. Cependant, chacun tâche d’éviter les frictions diplomatiques.
De son côté, la France tâche de faire jouer le calendrier en sa faveur. En effet, la clause de sauvegarde lancée en fin de semaine dernière doit être techniquement enclenchée par le ministre de l’Agriculture. Ensuite, le groupe Monsanto disposera de deux semaines pour présenter ses arguments. Les démarches auprès ne Bruxelles ne débuteront qu’après. En résumé et du fait de la longueur des procédures administratives, les agriculteurs ne pourront pas acheter le maïs mis en cause pour la saison prochaine en France. L’an dernier 22 000 hectares de MON810 avaient été mis en culture dans l’hexagone, soit 0,75% de la superficie consacrée au maïs. Cependant, et afin d’enrichir le débat, la France débloque 45 millions d’euros pour la recherche consacrée aux OGM soit une multiplication par 8 des moyens habituels.
De son côté, les autorités américaines tâchent d’utiliser les organisations internationales avec précaution. Malgré l’expiration du délai légal, celles-ci suspendent temporairement la procédure contre l’Union Européenne. En effet, cette dernière ne fait pas à leurs yeux de progrès significatifs sur l’autorisation des produits OGM. Cependant et du fait de l’enjeu des décisions qui seront prises dans un avenir proche, Washington tâche d’éviter de récolter de mauvais points.
Ainsi, le marché européen des OGM semble devenir de moins en moins sujet à des considérations uniquement économiques et la sensibilité du débat ne fait que croître.
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